C'est la chasse aux électeurs depuis le 19 octobre. Sous le prétexte de faire inscrire le plus d'Ivoiriens, c'est plutôt pour l'inscription d’un maximum d'électeurs pour sa chapelle que la course est lancée. Si pour les plus anciens la question de l'appartenance se pose moins, pour les nouveaux majeurs, l'heure est déjà au choix entre ceux qui sont là depuis 2011, avec ce qu'on a vu et vécu, et ceux qui arrivent tout vierges. Car en fait, ces nouveaux majeurs qu'on tente d'enrôler ont vécu la crise de 2010-2011 et tout près de nous la présidentielle de 2020. Ils ont vu la violence électorale, en connaissent les acteurs et surtout les bénéficiaires. Ils en connaissent aussi les punis et les éternels impunis. Ils connaissent enfin, comment le pouvoir a été géré et les conséquences de cette gestion sur leur quotidien. Que gagneront ces électeurs après les élections de 2010, 2020 et que gagneront-ils après celles de 2025 si les mêmes devraient rester? Seulement un groupuscule d'individus se partage les richesses du pays... Les nouveaux majeurs et nouveaux inscrits électeurs sont donc les arbitres de ce que tous, nous ferons en 2025. Il en est de même pour des personnes qui ont déjà voté à au moins une élection.
EDDY PEHE