Et vlan. Pleurer le mort en attendant l'annonce de son décès!





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Dans ses explications sur le retrait des noms des morts de la liste électorale, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert, argumente que son Institution se fie aux déclarations de décès et à la production du certificat de décès par des proches avant que la CEI ne retire le nom du mort. Soit. On apprend, début novembre 2024, que l'ex-président de la CEI, Youssouf Bakayoko, décédé le 30 septembre 2023, a encore son nom sur la liste électorale. Sans doute que la CEI attend que ses parents, munis de son certificat de décès, aillent déclarer son décès à la CEI. Pourtant, à son décès, la CEI en tant qu'Institution, qu'il a présidée et servie, a fait un communiqué d'annonce. Mieux, le président Kuibiert a pris part à la prière mortuaire, le vendredi 20 octobre 2023, à la grande mosquée de Séguéla, avant l'inhumation. Mais pour retirer son nom, cette même CEI ne sait plus qu'il est décédé. C'est comme dans nos sociétés rurales, un masque enjambe un corps, souvent même le porteur du masque a aidé à enlever le corps, a pleuré le mort, mais une fois dans ses attributs, attend que des villageois lui annoncent la mort du défunt dont il a lui-même enlevé le corps. 

EDDY PEHE

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