Côte d’Ivoire/ Augmentation du prix du kilo de viande : La galère des vendeurs et des consommateurs





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Depuis quelques jours, le prix du kilogramme de la viande de bœuf a connu une hausse sur les marchés d'Abidjan, passant de 2500 FCFA/kg à 3000 FCFA pour la "viande avec os" et de 3000 FCFA/kg à 3500 FCFA pour la "viande sans os". Une augmentation  due au nouveau tarif lié à la modernisation de l'abattoir.  En effet, le tarif d'abattage qui était de 4000 FCFA par bête est passé à presque 25.000 FCFA, entraînant un coût supplémentaire auprès de ceux qui  approvisionnent l’abattoir. 
Une situation qui n’est pas sans conséquence pour les vendeurs, amis encore plus les consommateurs de la viande de bœuf.
 Pour nous  en rendre compte, nous avons visité quelques marchés. 
Au grand marché de Marcory, le constat était que certains étals étaient vides. Les quelques Vendeurs présents semblaient chercher des clients. 
"Nous sommes là depuis ce matin à attendre les clients qui ne se bousculent pas. Les quelques uns qui viennent  repartent sans acheter", nous a confié  Abdallah, un revendeur de viande, de nationalité nigériane. 
Comme lui, plusieurs autres bouchers interrogés  sur les marchés de Koumassi "Djè Konan" et de Port-Bouët, ont confirmé que cette augmentation du prix de la viande de bœuf plombe leur activité.
 De leur côté, Les clients trouvent que les prix sont tellement élevés qu’ils ne peuvent plus se payer le luxe de continuer à consommer de la viande.
 "Je suis venu moi-même au marché pour vérifier l’information que min épouse m’a donné.  Et je me rends compte effectivement que le prix de la viande a grimpé. C’est inadmissible. Je pense que nous allons désormais nous contenter de poisson", nous a confié M. Jean-Paul H, au grand marché de Port-Bouët. Mme Koné Ami qui a fait plusieurs fois le tour du marché avant de se faire servir un quart de viande. 
"Je ne sais même pas comment nourrir ma famille avec  cette nouvelle donne. Je suis déboussolée", ajoute t-elle.
Madeleine N’Guessan, vendeuse au grand marché  a pour sa part choisi de se tourner vers la viande de porc pour pallier à cette situation. 

Tous gardent l’espoir qu’une solution soit trouvée entre les autorités et les chevillards qui sont toujours  autour de la table de discussion pour trouver une solution à cette crise.
Pour rappel, après la mise en service du nouvel abattoir de Port-Bouët, le plus grand parc à bétail de la capitale économique ivoirienne, les chevillards et bouchers dudit abattoir ont appelé depuis le 20 mai dernier à un arrêt pour disent-ils, protester contre une hausse des taxes d'abattage des bêtes.
De son côté, le ministère des ressources animales et halieutiques a estimé que les bouchers et chevillards sont réfractaires à la modernisation de l'abattoir assurant par ailleurs, les populations que  toutes les dispositions ont été prises en vue du ravitaillement des marchés d'Abidjan en viande saine et de qualité ainsi que l'approvisionnement en bétail de tous les abattoirs d'Abidjan.
Solange ARALAMON 

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