Le point de la situation dans la filière hévéa en Côte d’Ivoire mis à disposition par le secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/secteur privé à travers la direction générale de l’Economie, fait ressortir que face à la baisse du prix de ce produit d’exportation et face au déficit des capacités d’usinage (190 000 tonnes), l’État a du prendre des mesures. Qui sont la prorogation de l’autorisation d’exporter les fonds de tasse depuis 2018, l’appui aux usiniers pour accroître leurs capacités d’usinage (crédits d’impôt) et l’appui à la mise en place de l’interprofession de l’Hévéa.
Il faut dire que l’hévéa est le 3e produit d’exportation de la Côte d’Ivoire. En 2017, il a connu une hausse de production de 26 % en atteignant les 591 000 tonnes. Cette hausse a continué pour atteindre les 720 000 tonnes en 2018. Ce qui est principalement dû à l’extension de la culture d’hévéa à de nouvelles zones de production tels que le Centre, le Nord-ouest et l'Est. Le hic est que cette production est allée au-delà de la capacité de traitement existante en Côte d’Ivoire. En fait, les investissements pour le traitement et la transformation n’ont pas suivi la hausse de la production. Ajoutée à cela, la baisse du prix du kilogramme d’hévéa l’État n’avait d’autre choix que de prendre des mesures d'accompagnement.
Modeste KONE