L’ex-maire de San Pedro, Nabo Clément, pourrait être dans le collimateur de la justice et des structures étatiques chargées de veiller à la bonne gouvernance. Le Conseil municipal actuel, au cours de sa 3e réunion qui avait pour but d’examiner le compte administrateur du maire au titre de l’exercice 2018 et le compte de gestion du receveur municipal, a constaté une dette de 2 085 377 132 FCFA laissée par l’ancienne équipe dans les registres comptables de la mairie.
A quoi a donc servi cette faramineuse somme. Les écritures passés dans les livres comptables de la mairie, selon nos sources, indiquent qu’elle a servi à payer les factures de la mairie, aussi bien, en dépenses de fonctionnement que d'investissements ( montants alloués au payement des factures des adjudicateurs de marchés publics qui sont censé avoir construit des infrastructures socioéconomiques telles que des écoles primaires, des centres de santé, des routes etc..). Toute chose qui a intriguée le Conseil qui juge qu’aucun investissement concret en matière de construction d'infrastructures n'a été réalisé par l'ancienne équipe. Ce qui reviendrait donc à dire que ce montant n’a servi qu’aux charges de fonctionnement. Là encore, le Conseil trouve que la mairie manque cruellement de matériel de bureautique.
Fort donc de ce constat, la nouvelle équipe dirigeante a voté une motion de rejet de la gestion du maire Nabo Clément au titre de l’exercice 2018.
"Nous ne pouvons pas endosser cette gestion opaque qui pue la magouille et peut-être le détournement de deniers publics. Nous exigeons une enquête approfondie pour faire la lumière sur l'immense dette que nos prédécesseurs nous ont léguée et que nous serons obligés de rembourser au nom de la continuité de l'Etat ou de l'administration publique", ont lancé, selon notre source, les Conseillers municipaux.
Séance tenante, le maire actuel, Félix Anoblé, a instruit le secrétaire général de la mairie de San-Pedro Pedro, afin qu’il saisissent, dans les plus brefs délais, les structures en charge de la bonne gouvernance.
Modeste KONÉ