Le ministre des Mines et de la Géologie, Jean-Claude Kouassi, envisage une rencontre prochaine avec les dirigeants de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire en vue de solliciter leur collaboration dans la sensibilisation des chefs des villages contre le phénomène de l’orpaillage clandestin.
Le premier responsable en charge de la politique minière du pays était jeudi, l’invité du groupe Fraternité Matin, pour débattre du thème, “Quelle contribution du secteur minier au développement de la Côte d’Ivoire ?”, dans le cadre du Programme social du gouvernement (PSGouv) sur la période 2019-2020.
M. Kouassi a dénoncé le comportement des chefs de villages qui se font souvent complices des orpailleurs illégaux dans leurs différentes localités en faisant fi, non seulement du préjudice financier causé à l’Etat mais aussi des conséquences sur l’Environnement “qui menacent la vie de nos parents dans les villages”.
Il a rappelé l’ambition du président de la République et du gouvernement de faire du secteur minier le “second moteur” de la croissance économique ivoirienne en faisant passer sa contribution dans le produit intérieur brut (PIB) de 2% en 2011 à 4% à l’horizon 2020. Un objectif en passe d’être atteint car il est en ce moment de 3%.
C’est pourquoi, adit le ministre, des reformes sont en cours dans ce secteur depuis 2012 en vue d’y insuffler une nouvelle dynamique. Comme projets inscrits au plan d’actions, figurent l’élaboration du document de politique minière et de son plan d’action stratégique, la réalisation d’infrastructures géologiques, la promotion de la recherche et de l’exploitation minière, la promotion du contenu local en vue d’accroître la part des nationaux.
Le ministère des Mines et de la Géologie projette aussi l’accélération de la délivrance des permis d’exploitation minière, le développement des projets miniers-clés, l’édiction de décrets et décrets d’application de loi portant code minier, la révision du code minier et le développement du secteur de la petite mine.
A la date du 6 décembre 2018, le nombre de sites d’orpaillage clandestins s’élevait à 241 pour une population de 23 400 individus. La traque contre ce phénomène se poursuit avec la mise en place de la Brigade de répressions des infractions au code minier (BRICM) dont le déploiement sur le terrain connaît des résultats probants.
Cette brigade composée des agents de la gendarmerie, des agents des Eaux et forêts, etc, a déjà procédé à l’arrestation de plusieurs d’orpailleurs clandestins, la saisie de leurs matériels de travail ainsi que le démantèlement des sites.
Le Gouvernement a adopté, en octobre 2013, le Programme national de rationalisation de l’orpaillage (PNRO) d’un coût de deux milliards de francs CFA, avec pour objectif d’assainir, d’organiser et d’encadrer l’activité d’orpaillage et de créer un contexte propice au développement de l’exploitation minière artisanale et semi-industrielle.
(AIP)