Interview exclusive/ Dr Bozi (conseiller spirituel) : "Le rêve est un monde totalement lié à l’esprit"





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Journaliste-écrivain, phytothérapeute, conseiller en spiritualité, Dr Bozi, jeune ivoirien d’une quarantaine d’années se présente comme l’interprète des rêves par excellence en Côte d’Ivoire. Dans son sanctuaire situé à Yopougon-Rue Princesse,  ce chrétien catholique charismatique reçoit des malades à qui il donne la guérison à travers des plantes et la prière.  Dans cette interview-vérité, il nous livre des secrets.

Dans quelle posture vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Je me sens à l’aise dans toutes les postures. Lorsque je décide d’écrire un livre de plus de 100 pages, je le fais en deux ou trois semaines, lorsque je veux soigner, je le fais avec passion pour les maladies les plus graves. En journalisme, les sujets que je développe intéressent plus d’une personne. Et je peux faire toutes ces activités en même temps.

Comment votre ministère a commencé ?

Tout a commencé quand j’avais 9 ans avec la spiritualité. J’avais un esprit assez particulier parce que je voyais des choses que tout le monde ne voyait pas et qui n’étaient pas normale.  Depuis donc plus de 23 ans.

Vous avez parlé de maladies

Pour moi, il n‘ y a aucune maladie incurable car j’estime que si l’humanité existe jusqu’à ce jour, c’est parce que nous avons réussit à vaincre toutes ces maladies. Le VIH par exemple existe depuis plusieurs années et les hommes ont survécu à cette maladie, c’est bien parce que le remède existe. L’homme est confronté à certaines réalités où on lui cache beaucoup de choses et on nous fait croire que ces choses n’existaient pas. Je guéris toutes les maladies. En partant sur la base du détachement des produits animaliers, l’homme peut guérir de n’importe quelle maladie. Il faut savoir aussi quel aliment exclure de son alimentation en cas de survenue d’une maladie. Par exemple quelqu’un qui a déjà eu un AVC ou qui sait que dans sa famille il y a des prédispositions à cette maladie doit savoir qu’il ne devrait pas consommer des huiles riches en cholestérol telle que l’huile de tournesol. Nous traitons l’insuffisance rénale en 26 jours, l’insuffisance cardiaque en moins de 30 jours. Nous combattons le VIH en moins de 6 mois, et les autres types de maladies telles que la paralysie, l’hémiplégie, le glaucome et même les cancers, nous les soignons et nous les guérissons.

Nous savons aussi que toutes les maladies ne sont pas forcément liées à l’hygiène alimentaire, mais plutôt à des attaques mystiques…

Ce qui fait que les hommes n’arrivent pas à soigner les maladies mystiques, c’est leur manque d’intérêt pour la spiritualité. L’homme n’est pas physique. Il est certes représenté par le corps sinon, il est esprit. Dès lors que nous comprenons cela, nous arrivons à un état de grâce extraordinaire où on comprend les points clés sur lesquels il faut s’appuyer pour soigner une maladie. Nous devons donc savoir ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas. L’organe central du corps physique, c’est le foi. Et si une personne est frappée d’un mal étrange dont on ne connaît pas les origines, il faut d’abord faire des prières en rapport avec la foi qui est aussi une source d’entrée de n’importe quelle énergie obscure dans le corps. Et puis, il faut s’intéresser aux différentes prières sacrées, selon les religions qui ont trait à des traitements de maladies difficiles à soigner dans le domaine physique. Au niveau de l’Église, on prendra par exemple le Psaume 82 qui permet de rompre les liens occultes favorisant une maladie dans le corps d’une personne si cette maladie est provoquée par la présence d’un esprit. On parlera de présence d’un esprit lorsqu’il y a par exemple un envoutement, ensorcellement et ainsi de suite. Nous vous invitons simplement à connaître la spiritualité et une fois que vous l’avez bien appréhendé, les maladies mystiques pourront trouver rapidement leurs solutions.

"En 27 ans, j’ai appris environ 52 domaines de la connaissance"

Avez-vous été dans une école de formation et combien de temps vous a-t-il fallu pour arriver à ce niveau ?

(Il sourit ) Je suis une personne étrange. Comment vous pouvez qualifier quelqu’un qui arrive à lire plus de 500 livres en une année et qui n’est pas surmené ? Quel est celui là qui voit tout son avenir dans ses rêves ? J’ai essayé de comprendre certaines choses et je suis arrivé à un niveau où je j’ai compris que la récompense des pas que je pose aujourd’hui me sera donnée demain. Je n’ai jamais fait d’école de formation en tant que tel. La première partie de mon élévation spirituelle en Église, puisque je suis chrétien catholique, m’a fait 27 ans. 27 ans pendant lesquels j’ai appris environ 52 domaines de la connaissance et je suis très content parce que je continue mon élévation.

Vous avez dit que vous êtes chrétien catholique. Quels sont vos rapports avec le clergé quand l’on sait les crises qu’il y a avec certaines communautés nouvelles ?

Je n’ai pas de père spirituel, mais j’ai un très grand respect pour le clergé catholique parce que c’est celui qui nous oriente. J’ai de très grands amis dans le milieu religieux depuis des religieuses jusqu’au évêques, en passant par des responsables de couvent et des prêtres, sans oublier les bergers charismatiques. Mais je suis très prudent parce qu’aujourd’hui, la faim et la pauvreté amènent beaucoup de gens à dire n’importe quoi et à s’ériger en charismatiques alors qu’ils ne le sont pas

Vous vous êtes présenté comme écrivain. Quels  sont les domaines dans lesquels vous avez déjà publié une œuvre ?

J’écris essentiellement dans le domaine de la spiritualité et principalement sur les rêves. Un jour, des amis du clergé catholique m’ont dit en toute modestie que je suis l’un des plus grands interprètes des rêves en Côte d’Ivoire. Cela m’a fait plaisir. Mais je continue de travailler, d’observer les éléments de la nature, à interpréter les choses avec beaucoup plus de précisions. Nul ne peut faire une bonne interprétation des rêves s’il n’est pas en rapport avec les anges, les esprits célestes et les esprits bienheureux parce que c’est le monde des esprits. Celui qui ne  se connecte pas aux anges pour interpréter un rêve tombe dans le domaine de la psychologie. Alors que ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Le rêve est un monde totalement lié à l’esprit et il fait connaître certaines entités pour une meilleure interprétation.  "L’eau et sa présence dans les rêves" est un livre que j’ai écrit et qui a  été vendu à plus de 7000 exemplaires ici sur une période de 3 ans. Je suis en train d’étoffer le document pour le remettre sur le marché. Je me plais aussi à écrire sur la valeur physique et spirituelle des plantes. Il est vrai que les gens aiment le manguier pour les fruits qui ont bon gout. Mais ils ne savent pas que c’est un bon anti-cancer si on sait comment il faut le consommer. Il faut aussi connaître sa valeur spirituelle car le manguier a un caractère occulte et si l’on ne le sait pas. Un tel livre sera donc très important. J’écris aussi sur les esprits car je peux dire à quelqu’un exactement où se trouve une personne qui lui était chère et qui a trépassé. Tant que l’Afrique ne va pas s’intéresser véritablement à la spiritualité dans son ensemble, nous allons toujours être dans l’à peu près car aucune réalité physique ne peut s’épanouir sans le spirituel.

Nous avons eu la chance de vous trouver à votre sanctuaire et ce qui nous a frappé, c’est que la prière ne dure qu’environ 20 minutes. Comment expliquez-vous cela ?

La notion de prière n’a pas été bien enseignée à bon nombre de personnes. La prière, ce n’est pas uniquement l’élévation de la voix, sinon comment feraient les muets pour adresser leurs prières à Dieu ? Elle n’est pas liée à la voix, encore moins  liée à la gestuelle sinon les manchots ne prieraient pas. C’est pour cela que j’aime la spiritualité car chez les spirituels la prière est définit comme la communion avec Dieu, c’est-à-dire, faire ce que Dieu nous demande. C’est par cette voie qu’on communie avec Dieu. Quand tu tues, tu mens, ou que tu cherches les femmes des autres, tu ne communies pas avec Dieu. Et Le "nouveau catéchisme  de l’Eglise Catholique", sorti  en 1992 sous le pontificat de Saint Jean Paul 2  l’atteste. Faire le bien aux autres, ce n’est pas seulement leur donner à manger. Quand je soigne les personnes malades qui viennent à mon sanctuaire, je leur fais du bien. Donner un enseignement à quelqu’un, c’est l’affranchir. Visiter les malades, c’est communier avec Dieu. Même quand on écoute un chant d’adoration ou de louange, c’est communier avec Dieu. La prière peut être l’écoute, la gestuelle ou la méditation. Et dans mon sanctuaire, ces sont ces différents types de prières que je propose. Depuis l’écoute jusqu’à la récitation de certaines litanies. Mais nous ne faisons pas la prière vocale seulement car j’estime que c’est la forme la moins importante de la communion avec Dieu. Car même les personnes qui ne vont pas à l’église ou qui ont des pensées obscures savent le faire. Il faut aller au-delà de la prière vocale. Mon sanctuaire est appelé "Le temple de la connaissance"

"Je n’attends rien de l’Etat de Côte d’Ivoire"

De plus en plus, vous êtes sollicités par des personnes à l’extérieur du pays. Pensez-vous que la Côte d’Ivoire reconnaît votre don ?

Non, la Côte d’ivoire ne sait pas encore ce que je vaux parce que les dirigeants ne me connaissent pas.  Je suis resté longtemps dans mon sanctuaire qui est un haut lieu de spiritualité. J’ai un travail et quand je suis revenu de France  en 2002 avec mon premier livre qui n’est même pas dans le spirituel et qui était édité là bas, je suis allé rencontrer le directeur du livre à l’époque pour lui demander de m’aider pour la diffusion de ce livre et ce dernier m’a renvoyé de son bureau en me disant que l’Etat de Côte d’Ivoire n’avait pas de moyens pour ce genre de choses. Aujourd’hui, je n’attends rien de l’Etat de Côte d’Ivoire qui a refusé de m’aider au moment où j’avais besoin de lui.

Quel genre de personnes recevez-vous dans votre sanctuaire ?

Je reçois tout le monde, de diverses confessions religieuses. Des chrétiens, des musulmans, des brumans, des membres de certaines sectes mêmes qui se cachent pour venir afin que je les libére de leurs pactes et de plusieurs personnes qui viennent pour avoir la guérison.  Le nom prend de l’ampleur ici et à l’extérieur parce que s’il y a un domaine où l’on n’a pas besoin de savoir ton ethnie et ta classe sociale, c’est bien la spiritualité.

Quels sont vos projets ?

Je prie que l’esprit de Dieu suscite en son peuple, de nombreuses vocations. Je suis disposé à donner des enseignements à tous ceux qui sont intéressés par le traitement des maladies par les plantes afin de faire reculer les frontières du désespoir face aux maladies. Je veux former aussi à l’interprétation des rêves. C’est un rêve pour moi.

Quels conseils pourrez-vous donner à la jeunesse ivoirienne en quête d’emploi ?

Que les jeunes arrêtent de s’intéresser aux concours à n’en point finir et auxquels ils échouent pour la plupart. Le vrai bonheur se trouve dans la nature et le contact avec la nature. Ils seront recherchés au plan universel. Il faut aussi beaucoup d’humilité pour se mettre dans la posture de l’apprenant et qu’ils soient patients. C’est là, la clé du succès.

Réalisée par Solange ARALAMON

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