Des administrateurs de réseau sociaux ainsi que les auteurs de publications en infractions à la loi” seront réprimés, afin de rendre internet juridiquement viable, a annoncé, mercredi, à Abidjan, le Procureur de la République d’Abidjan, Adou Richard Christophe lors d’une conférence de presse.
Des dérives ont été constatées sur les réseaux sociaux, et se sont accentuées depuis le 12 août, date de la disparition de l’artiste DJ Arafat, avec des publications tendancieuses et accusations gratuites, pour atteindre leur point culminant à la suite de la profanation de la sépulture de l’artiste, samedi, a relevé M. Adou Richard.
Cet acte, rappelle le procureur, a donné lieu à la publication sur les réseaux sociaux de vidéos, d’images au contenu violent ou portant atteinte à la dignité des morts.
“La commission des nombreuses infractions à la loi pénale à travers les publications incendiaires et les incitations à le faire, ne peuvent rester impunie, tant en ce qui concerne les auteurs desdites publications que des administrateurs des sites”, a-t-il soutenu.
La loi sur la cybercriminalité prévoit des peines très sévères pouvant atteindre vingt années d’emprisonnement. A la lumière de cette loi, diverses mesures pour prévenir les dérives ont été suggérées aux administrateurs de forums au cours d’une rencontre organisée en mars 2018. Il s’agit notamment de l’identification complète des membres, de la traque et la radiation des cyber-délinquants, de l’élaboration d’une charte d’utilisation des réseaux sociaux, signée et respectée par les membres.
Une dizaine de personnes ont été déférés dans le cadre de l’enquête relative à la profanation de la tombe de DJ Arafat, a annoncé Adou Richard Christophe.
(AIP)