Les enseignants et les parents d’élèves du Groupe Scolaire Gesco, dans la commune de Yopougon, vivent constamment dans la peur pour leurs enfants. Et pour cause, la clôture de l’école entamée depuis belle lurette est restée inachevée. Chose qui laisse donc entrevoir des fissures entre les pans de mur à travers lesquels les élèves se faufilent par moment. Une visite ce lundi dans cette école nous a permis de faire le constat.
"Le projet de la construction de la clôture a été initiée par la Maire de Yopougon en collaboration avec l’Agence de coopération internationale du Japon( Jica). Les travaux ont commencé mais ont été arrêtés il ya plus d’un an. Nous avons à plusieurs reprises interpellé la Jica et la mairie mais il n’y a pas de suite. C’est maintenant la rentrée et les enfants passent à travers les trous et à tout moment la clôture peut tomber, c’est un cri de cœur que je lance à la mairie et à la Jica pour qu’ils puissent finir la clôture" a plaidé le président du Comité de gestion des établissements scolaires (Coges), Richmond Alexis Djekou précisant que la clôture n’a pas été prise en compte par son bureau pour cette année scolaire.
Donnant les raisons de la non-prise en compte de cette clôture par le Coges, Richmond Djekou explique: "En fin d’année, nous établissons le budget annuel pour l’année suivante, c’est-à-dire que nous définissons les charges et fonction des besoins, nous fixons la cotisation par enfant. Cette année, la cotisation par enfant est de 3000 fcfa, et la clôture n’est pas prise en compte. Si c’était le cas, la cotisation par élève serait plus élevée".
Quant à Ouattara Joseph, directeur de l’école, conscient du réel danger que courent les enfants de cette école, il a exhorté les bonnes volontés à se pencher sur le cas de cette clôture inachevée.
Voilà quelque chose qui a commencé, on ne voit ni la tête, ni la queue et ça devient un casse tête pour nous. C’est un réel danger pour nos enfants, des pans de murs qui peuvent tomber d’une minute à l’autre et les enfants passent par là. Nous souhaitons vraiment avoir des personnes de volonté, de bonne foi pour nous sortir de cette situation , parce que nous vivons constamment dans la peur".
Pour le directeur de l’EPP Gesco 2, Koudougnon Laurent, outre la clôture inachevée, l’école Gesco est confrontée à de nombreuses difficultés. "C’est le seul groupe scolaire du quartier Gesco et cela fait que les classes sont bondées, notre souhait c’est de voir prospérer d’autres écoles dans les quartiers afin de recevoir d’autres élèves".
Gael ZOZORO