Le nouveau single de l’artiste ivoirien Safarel Obiang continue de défrayer la chronique.
Après certains artistes, acteurs du showbiz et l’union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (Ujocci), une ONG est monté au créneau ce vendredi 27 septembre 2019 pour porter plainte devant les juridictions compétentes contre le chanteur pour incitation à la dépravation des mœurs et à la débauche de la jeunesse ivoirienne.
En effet, dans un communiqué rendu publique la Confédération des Femmes Laïques Pour la Réhabilitation de l’Image de la Femme (CPRIF) a tout d’abord constaté que le terme "’Ahoco", qui désigne un instrument de musique du peuple baoulé à été sorti de son contexte pour se retrouver sur la scène et de la manière la plus obscène.
"Vous remarquerez avec nous que l’exécution chorégraphique de ce concept nous montre clairement des gestes de dépravations et d’incitation à la débauche. La chorégraphie produite par nos enfants au rythme de ce tube est d’une suggestivité vraiment insupportable.
Dans l’exécution du "Ahoco", l’individu feint de se masturber devant un public. Dans un élément vidéo publié sur les réseaux sociaux, l’on aperçoit un gamin mimant la masturbation au rythme de cette musique", décrit le communiqué.
Selon Jocelyne Douarou, la présidente de l’ONG et signataire du document, dans le jargon ivoirien, le terme "Ahoco" signifie la masturbation. Et dans le texte de la chanson, l’auteur utilise des termes qui renvoient a cette pratique.
"L’artiste Safarel O’bieng fait clairement la promotion de la perversité et son nouveau tube est aux antipodes de l’éducation donnée à nos enfants", note t-elle.
C’est pourquoi elle interpelle le gouvernement ivoirien en vue de prendre des mesures idoines pour la création d’un comité d’éthique et de censure pour régler désormais ce genre de rythme musicaux qui font la dépravation morale.
"Nous demandons au ministère de la communication de censurer la chanson de l’artiste Safarel Obiang sur tous les médias publics et privés ainsi que sur tous les réseaux sociaux sans oublier son interdiction à toutes cérémonies et manifestations sur l’étendue du territoire ivoirien", supplie t-elle.
Solange ARALAMON