Sur les 1700 milliards de FCFA qui étaient escomptés à l’échéance 2025, la Côte d’Ivoire, à travers les ministres Siandou Fofana et Patrick Achi ont capté plus de 5 milliards de dollars soit un peu plus de 2500 milliards de FCFA d’investissements lors de la Table-ronde de Dubaï.
Ceci est la part des investisseurs privés sur les 3200 milliards globaux que nécessitaient "Sublime Côte d’Ivoire" dans sa mise en œuvre, en attendant une autre mobilisation de fonds et d’appel à investissements qui aura lieu en novembre prochain, à Hambourg (Allemagne), visant, essentiellement, des capitaux européens.
Aussi, opérant le bilan de cette offensive aux Emirats Arabes Unis, le Ministre du Tourisme et des Loisirs Siandou Fofana est plus qu’optimiste quant au positionnement de l’industrie touristique comme un pilier essentiel de l’essor de la Côte d’Ivoire, en terme d’emplois et de création de richesses.
" Au-delà de cette Table-ronde de Dubaï qui a généré 5 milliards de dollars, soit un peu plus de 2500 milliards de FCFA, avec "Sublime Côte d’Ivoire", la Stratégie nationale de développement du tourisme, ce seront, à terme, 8 à 10 milliards de dollars, donc plus de 5000 milliards de FCFA qui seront investis, et qui consisteront à démultiplier la capacité d’employabilité par deux. Au lieu de créer 375 000 emplois, ce sont au total 700 000 emplois qui seront créés au profit de la jeunesse ivoirienne", a-t-il expliqué.
De ce point de vue, la valeur ajoutée va être redistribuée, selon les prévisions de Siandou Fofana et des experts, et fera en sorte que la classe moyenne se bonifie. Et le ministre de souligner que "La Côte d’Ivoire s’érigera par les investissements engrangés, comme le hub de divertissements et de loisirs local et sous régional. Ce qui boostera toute l’économie ivoirienne, les artisans, commerçants et autres verront leurs activités décuplées. C’est un projet noble, qu’est "Sublime Côte d’Ivoire" et qui profitera à toute la Côte d’Ivoire, en général et en particulier, à la jeunesse".
Au titre du développement territorial hors-Abidjan, l’une des trois finalités avec les deux items susmentionnés, le maître d’œuvre de "Sublime Côte d’Ivoire" soutient que toutes les régions auront leur part de développement. Et ce, au regard des 7 zones touristiques qui deviendront 7 pôles de croissance économique.
" Le touriste visite les pays où règne la paix", dixit Siandou Fofana qui établit ce postulat pour indiquer que "les investisseurs ont compris que les touristes prendront, dans les années à venir, la destination Côte d’Ivoire, au regard des potentialités à mettre en œuvre à travers "Sublime Côte d’Ivoire".
D’où la nécessité, de ce qui précède, pour le Ministère du Tourisme et des Loisirs d’engendrer "une démarche de qualité, une politique de normalisation visant à assainir le secteur. Et à faire en sorte que la qualité soit au rendez-vous de par un contrôle rigoureux au regard du contexte qui prévaut. Nous sommes dans une gestion de compétitivité des destinations et la gestion de la concurrence au profit de ce secteur doit se conforter davantage. Nous devons entretenir la flamme de cet engouement qui fidélise les clients".
C’est pourquoi et à juste titre, martèle le premier responsable du Tourisme et des Loisirs, le Conseil national du Tourisme (CNT), dans une démarche fondée sur le dialogue participatif, précise-t-il, va instituer un cadre de concertation visant à regarder dans une même direction et à travailler main dans la main pour un partenariat gagnant/gagnant entre les secteurs privé et public.
Car, confie M. Fofana, " Dans la contractualisation des marchés de réalisation de ces grands chantiers, ce sont les bureaux de contrôles, les cabinets d’études, les entreprises de constructions qui verront durant la mise en œuvre de cette stratégie leurs activités se bonifier. Parce que, précise le Ministre, dans sa transversalité, l’écosystème touristique, permettra, par exemple, dans certaines zones, à l’agriculture de se conforter, sous le prisme de conventions qui édicteront que toutes les entités qui vont être installées achètent prioritairement les productions locales sur la base d’un cahier de charges. Avec pour incidence, au profit de l’ensemble des habitants, l’instauration d’un commerce équitable et solidaire. Sans compter, in fine, selon Siandou Fofana, qu’ "avec des clauses contractuelles imposant, en guise de responsabilité sociétale, la création de fondations visant à améliorer les conditions de vie des populations en matière de santé, d’accès à l’eau potable. Autrement dit, l’instauration d’un tourisme durable et équitable".
Solange ARALAMON