Sur 2.618 cas rapportés en 2018 dans le système national de collecte de données, 735 étaient des cas de violences sexuelles avec 517 cas perpétrés sur des enfants, a fait savoir lundi, le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Bakayoko-Ly Ramata.
« En Côte d’Ivoire, selon les données de l’Institut national de la statistique en 2016, deux femmes sur cinq ont subi des violences physiques, dès l’âge de 15 ans. 34% de femmes et 26% des hommes pensent qu’un enfant a besoin d’être physiquement puni », a dit Mme Bakayoko, dans sa déclaration des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles.
Face à cette situation, le gouvernement mène plusieurs actions notamment la mise en place de 32 bureaux d’accueil genre dans les commissariats et postes de police et de 62 plateformes multisectorielles de lutte contre les violences basées sur le genre, le renforcement des mécanismes de protection des femmes et des enfants à travers la sensibilisation de 345 leaders communautaires, guides religieux, chefs coutumiers et la création de 1138 espaces sûrs pour les jeunes filles.
Pour ces 16 jours d’activisme qui débute ce lundi, Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, il est prévu des actions de communication, panels interactifs et des formations thématiques sur tout le territoire national, avec pour objectif principal, un changement de comportement et d’attitudes pour le respect des droits des femmes et des enfants.
« Agissons contre les violences faites à nos enfants, les futurs bâtisseurs de notre pays. Nous devons nous mobiliser, parce que les violences sexistes que subissent les femmes et les enfants sont une violation grave des droits humains. Bien souvent ces violences se manifestent dans le silence, dans l’indifférence et parfois celles et ceux qui subissent ces violences sont accusés », selon la ministre.
Elle a appelé à une plus forte implication de tous les acteurs dans la campagne des 16 jours d’activisme en vue de l’élimination totale des violences sexuelles exercées sur les enfants.
Le thème national retenu cette année est « Violences sexuelles sur les enfants : mobilisons-nous pour la tolérance zéro ».
(AIP)