Ce sont quelque 760 000 électeurs Bissau guinéens qui sont aux urnes depuis la matinée de ce dimanche 29 décembre, pour départager les deux candidats que sont Domingos Simões Pereira du PAIGC, parti historique arrivé en tête du premier tour, loin devant Umaro Sissoko Embalo du parti Madem G-15, arrivé en deuxième position.
Selon la commission électorale, toutes les conditions sont réunies pour un bon déroulement du scrutin, sous la surveillance aussi des observateurs internationaux, notamment ceux de la Cedeao et de l'Union africaine.
Le scrutin s’annonce serré entre deux candidats que tout oppose…Les jeux sont ouverts. Sur le papier, Domingos Simões Pereira part avec une longueur d’avance, mais le PAIGC a perdu du terrain, notamment dans l’est du pays.
Et de son côté, Umaro Sissoko Embalo, effectivement, a obtenu le ralliement des principaux candidats malheureux du premier tour mais les cadres et militants du parti ne suivent pas forcément les consignes de vote. Aussi, l'enjeu ce sera donc le report des voix mais aussi le vote des 25 % d'électeurs qui se sont abstenus au premier tour.
Il y a donc un choix entre deux personnalités opposées. L’un, Domingos Simões Pereira, 56 ans, ingénieur en Génie civil, avec son éternel chapeau. Discours posé, il se présente comme le candidat de la stabilité.
Et en face, Umaro Sissoko Embalo, 47 ans, visage rond, lunettes, keffieh rouge et blanc autour de la tête… Dans ses discours, volontiers provocateurs, il n’a cessé d’attaquer le bilan du PAIGC, même si lui-même en est issu, avant la création de son parti il y a seulement un an et demi, devenu premier parti de l'opposition au parlement.
Solange ARALAMON