Les messages de compassions pleuvent depuis le décès survenu lundi, aux États-Unis, du colonel Issiaka Ouattara, plus connu sous le nom Wattao.
Dans son message de condoléances à la famille du disparu, le leader de l'ex galaxie patriotique, Blé Goudé, depuis la Haye où il est en liberté conditionnelle, reconnaît en Wattao, "l'être humain", grâce à qui il a pu entrer à Bouaké (ex fief de la rébellion) pour parler de paix.
MES CONDOLÉANCES À LA FAMILLE DU COLONEL ISSIAKA OUATTARA : À DIEU WATTAO !
Aujourd’hui, 6 janvier 2020, j’ai appris avec désolation le décès du Colonel Issiaka Ouattara dit Wattao.
Je me souviens qu’après les accords de Ouagadougou en 2007, au moment où je cherchais à avoir accès aux ivoiriens de l’autre côté de la barrière, que l’on appelait la zone de confiance, j’ai pu avoir au téléphone un certain Issiaka Ouattara, dit Wattao.
Grâce à lui, là où les armes avaient échoué, les mains nues, avec mes collaborateurs de l'alliance de la jeunesse, nous avions pu entrer à Bouaké pour parler de paix.
J’avais même passé la nuit chez Wattao.
Nous avions ensuite fait le tour de plusieurs contrées de notre pays dans le cadre de la paix.
Je ne parle pas ici du chef rebelle, je parle de Wattao l'être humain.
Attaché aux valeurs africaines, qui enseignent que l’on ne se rejouisse point de la mort d’un être humain, quelles qu'aient été les déconvenues que l’on a pu avoir avec ce dernier, je souhaite présenter mes condoléances à la famille biologique du désormais feu Colonel Wattao, depuis là où je me trouve (La Haye).
Nous n’avions certes pas toujours été d’accord sur tous les sujets, mais, je me suis toujours juré qu'aucun coup que j'ai pu recevoir de l'adversaire ne m’amènerait jamais à abandonner ni mes valeurs ni mes convictions qui ont fondé mon entrée en politique.
Pour moi, la vie humaine est sacrée. Sur cette terre, nous sommes tous de passage.
À Dieu Colonel Wattao
Fait à La Haye, le 6 janvier 2020
Charles Blé Goudé