Le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2020, Dr Abass Yaya Bamba, se prononçant sur la Commission électorale indépendante (CEI), au cours d’une conférence de presse, au siège de son parti, ce mardi, a dit ne pas être inquiet quant à la structure qui organisera la présidentielle, d’autant plus qu’il pense que le président Alassane Ouattara ne peut, en aucun cas, avoir raison de lui.
"Si Ouattara a eu raison de Guéi et Gbagbo, il n’aura pas raison de moi (…) Si j’ai eu 10 voix, que personne ne vienne me dire que j’ai eu 5 voix", a-t-il prévenu. Assurant de ce que, quelque soit l’instance qui organisera les élections, son parti, le Congrès national du peuple ivoirien (CNPI), y participera. "Le plus important, c’est de dire aux Ivoiriens de s’inscrire sur les listes électorales et d’aller voter", a-t-il indiqué, tout en soutenant que seul le peuple ivoirien peut faire partir le président Ouattara du pouvoir. "Si le peuple décide que Ouattara doit partir, il ne pourra pas faire autrement que de partir", pense-t-il.
Cette conférence de presse avait pour but d’expliquer la suite de l’action du CNPI après l’annonce de la candidature de son président.
"… Trois mois après l’annonce de sa candidature, le CNPI ouvre une étape importante de son processus de conquête du pouvoir d’Etat, qui se traduit par des actions multiformes et de proximité sur le terrain. J’ai donc le plaisir de vous annoncer que je conduirai, du mercredi 5 février au vendredi 14 février 2020, une mission qui sillonnera une vingtaine de localités à l’intérieur du pays", a annoncé Dr Bamba. Selon lui, cette tournée dans 26 localités du pays, "permettra à la délégation du CNPI d’aller à la rencontre des populations, dans la simplicité, afin de recueillir leurs aspirations les plus profondes, et d’élaborer avec elles, les solutions les plus appropriées à leur situation."
Le conférencier qui dit vouloir "rompre avec l’ordre ancien qui célèbre le folklore et le festif au détriment de la rigueur et de la franchise qui devraient présider à toute action politique" compte emprunter les "routes tortueuses et pénibles des villes, villages et campements" pour rencontrer les Ivoiriens avec qui il partagera sa "conviction d’une Côte d’Ivoire unie, réconciliée et résolument au travail".
Modeste KONE