Ange Kessy, commissaire du gouvernement, a promis de sévir contre les agents de polices et les chefs d’unités qui s’adonnent à des abus pendant les rafles, les cautionnent ou ferment les yeux sur cette pratique.
" Si le parquet militaire reçoit une plainte, je dis bien une seule plainte, documentée et suffisamment appuyée par des preuves irréfutables, une enquête sera ouverte et le tribunal militaire d'Abidjan n'hésitera pas à arrêter quiconque de la chaîne de commandement mis en cause ou cité dans cette honteuse manœuvre de violation grave des droits humains", a prévenu le magistrat dans un communiqué de son service de communication. Car, pour le commissaire du gouvernement, "les rafles sont des mesures administratives qui obéissent à des règles bien précises. L'adhésion du peuple, combinée à une confiance sans défaut aux forces de l'ordre, relève du traitement que nous réservons à nos concitoyens". Aussi, le chef du parquet militaire a demandé "aux différents chefs de ces unités de cesser immédiatement ces violations graves des droits humains en se conférant simplement aux règles qui commandent les opérations de rafle dans le strict respect des droits de l'homme".
Cette mise en garde du Contre-amiral Ange Kessy fait suite à des informations récurrentes faisant état de ce que "des personnes, même détentrices de pièces justificatives de leur identité, sont interpellées et conduites à la préfecture de police d'Abidjan, où , plus grave, elles sont relaxées après avoir déboursé de l'argent".
Modeste KONE