Le président du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI, opposition) Pr Bamba Moriféré, réagissant à la condamnation de Guillaume Soro, candidat déclaré aux élections présidentielles de 2020 a appelé le peuple de Côte d’Ivoire à une mobilisation et à la "résistance active" pour faire échec à cette "cabale" contre l’ancien président de l’Assemblée nationale.
A l’issue d’un procès tenu ce mardi, le tribunal d’Abidjan a condamné l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, à 20 ans de prison ferme pour "recel de détournement de deniers publics". Il devra également payer une amende de 4,5 milliards FCFA et sera privé de ses droits civiques pendant une période de cinq ans.
Cette condamnation n’est pas une surprise, a dit le président du RPCI pour qui à travers ce procès, le régime a été totalement démasqué et discrédité, non seulement au plan interne, mais également vis-à-vis de l’opinion internationale.
"Ce verdict est à peu de choses près, le même qui a été infligé au maire Akossi Bendjo et Charles Blé Goudé", a-t-il fait remarquer.
Pour l’ancien ministre de la Santé, face aux injonctions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, ordonnant à la Côte d’Ivoire de suspendre le mandat d’arrêt contre Soro, les autorités ivoiriennes avaient deux options. Soit, elles répondaient positivement, soit elles se braquaient.
En choisissant la seconde option, le régime, selon lui, a choisi la voie de la dictature, a déduit Bamba Moriféré pour qui, le régime Ouattara a transformé et rabaissé la Côte d’Ivoire au rang d’un état "voyou", c'est-à-dire "un état sans foi ni loi, où tout est permis", a-t-il expliqué.
L’objectif est connu, a-t-il poursuivi. "Il s’agit pour le régime ultra-minoritaire moribond et aux abois, d’annihiler toute candidature sérieuse, pour lui permettre de confisquer le pouvoir par la force, dans le but de poursuivre la mise en coupe réglée de l’économie ivoirienne par une gestion prédatrice et mafieuse", ajoutant qu’il s’agit, "ni plus, ni moins, d’une fuite en avant".
Face à cela, il appartient au peuple de Côte d’Ivoire, dans toutes ses composantes, d’organiser une résistance active, a-t-il préconisé, car, a-t-il ajouté, aujourd’hui, la "Côte d’Ivoire martyre" doit tourner la page de cette "parenthèse honteuse" pour sa renaissance véritable.
"Il est dès lors, urgent que les Ivoiriens s’unissent pour organiser cette résistance car, cette affaire ne concerne pas seulement Guillaume SORO, mais toute la Côte d’Ivoire qui fait face à une dictature ubuesque".
Pour lui, Alassane Ouattara et "son régime ultra-minoritaire" constituent un "danger mortel" pour les intérêts fondamentaux de notre pays.
Il a conclu, en réaffirmant sa confiance et sa conviction dans la victoire inéluctable du peuple ivoirien contre ce qu’il a qualifié de "dictature fasciste".
Lambert KOUAME