Le président de la République Alasane Ouattara vient de sceller une fois pour de bons, le sort de son désormais ex ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Albert Mabri Toikeusse au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Même si cette éviction n’est pas une surprise, l’on croyait toujours que les morceaux pouvaient être recollés entre l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI) et la coalition au pouvoir.
Ce remaniement vient mettre fin à tout espoir de réconciliation entre les deux parties.
En effet, après le bureau politique du RHDP où à l’issu duquel le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a été choisi comme candidat du parti, les choses ont commencé à se gâter entre le RHDP et Mabri qui n’a pas apprécié le mode opératoire sur le choix du candidat.
Depuis lors, il a continué de mener des activités politiques au nom de son parti alors que tous les partis composants le RHDP étaient censés disparaître au profit de cette coalition.
Dans un communiqué rendu public, mardi, Mabri Toikeusse a annoncé qu’il est le porte-parole de sa formation politique à titre exclusif pour préserver la cohésion interne de son parti. Il a même procédé à un réaménagement de son cabinet et de la direction du parti miné par un conflit de leadership.
Cette éviction de Mabri apparait comme une victoire pour Albert Flindé, qui avait sommé Mabri de clarifier sa position relativement au RHDP et qui vient d’être nommé au ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur.
Dans le même temps, l’expulsion de Mabri Toikeusse du gouvernement pourrait aiguiser davantage ses appétits présidentiels ou du moins le rapprocher de l’opposition qui n’attend pas moins.
Réagissant à ce limogeage, Albert Mabri Toikeusse dit être libéré. "Je vais mener mon combat sur le terrain pour les futures joutes présidentielles. Le vrai combat commence", a-t-il laissé entendre.
Lambert KOUAME