GPS : au-delà des 200 000 adhérents





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Guillaume Soro a annoncé aux Ivoiriens qu’il fera la politique autrement. Il en donne déjà la preuve sur le terrain.

Générations et Peuples Solidaires (GPS) vient de franchir la barre des 200 000 adhérents. Guillaume Soro, le président du jeune mouvement politique avait souhaité l’atteinte de ce chiffre avant le 8 mai dernier, date de son anniversaire. Ce ne fut pas le cas, mais le député de Ferké ne s’en est pas résigné. Bien au contraire, il a salué les efforts réalisés par les militants de son mouvement et les a exhortés à poursuivre la quête d’adhérents. Son message a été entendu. Résultat, GPS est le tout premier mouvement politique en Côte d’Ivoire à réussir l’exploit de faire inscrire dans sa base d’adhérents au moins 200 000 citoyens ivoiriens. D’ailleurs, la non-atteinte de ce chiffre le 8 mai comme souhaité par le leader a encore renforcé la crédibilité de ce système original d’inscription. Elle a montré toute la rigueur autour de cet enrôlement que certains pourraient être tentés de qualifier de fantaisiste ou de complaisant. Une fois pour toute, l’on a eu la preuve qu’il ne s’agit point de faire un remplissage virtuel. Ceux qui s’inscrivent sont bel et bien des citoyens qui décident librement d’adhérer à ce mouvement en se soumettant à une identification rigoureuse.

En effet, l’inscription sur la plateforme de GPS requiert le renseignement de plusieurs fenêtres qui enregistrent, outre les nom et prénoms et le sexe de l’intéressé, le numéro de sa carte nationale d’identité (CNI), le numéro de sa carte d’électeur, son dernier bureau de vote s’il a déjà voté, son lieu de résidence, son numéro de téléphone, etc. L’objectif de cette initiative est facile à deviner, il s’agit non seulement d’avoir une base fiable d’adhérents au GPS, mais surtout une base de données de potentiels d’électeurs du candidat de ce mouvement. L’originalité et le sérieux de ce projet mérite d’être relevés d’autant plus qu’après le lancement des inscriptions au GPS, le RHDP, le parti au pouvoir a décidé d’imiter Guillaume Soro, mais sans suite.

Le ‘’leader générationnel‘’ comme l’ont surnommé ses partisans, n’est pas à son premier exploit de ce genre.  

Après sa démission de la présidence du Parlement en 2019, face à l’appel insistant de nombreux de ses concitoyens lui demandant de se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020, il a conditionné sa réponse favorable à 800 000 signatures. A cet effet, une pétition a été lancée à la mi-mars 2019. Avant le 8 mai, soit moins de deux mois après, elle a permis de recueillir l’adhésion de 800 000 Ivoiriens à sa candidature.

Il ne lui restait donc plus qu’à proclamer cette candidature. Ce qu’il fera en octobre 2019 depuis Valence, en Espagne.

Les adversaires politiques du président de GPS ne cessent de lui réclamer son projet pour la Côte d’Ivoire. Pourtant, l’ancien Premier ministre de Gbagbo puis de Ouattara a déjà dévoilé les grandes lignes de sa vision du développement de la Côte d’Ivoire.

 Et comme indiqué au sortir d’un conclave du Comité de politique en mai 2019 à Katiola, cette vision part de la construction d’une vraie nation dans laquelle se reconnaîtront l’ensemble des Ivoiriens. Une nation réconciliée où tous les citoyens seront égaux quels que soient leurs appartenances ethnique, religieuse ou politique.

Côté gouvernance, Guillaume a décidé de pratiquer le modèle « andocentré et écologique ». Comme l’explique le professeur Franklin Nyamsi conseiller de l’ex-PAN, ce modèle a un élément central : le peuple. Concrètement, le développement se fait par et pour le peuple. Ainsi, au lieu que les décisions partent du sommet pour s’imposer à la base sans tenir compte des attentes réelles des populations, celles-ci sont impliquées dès le départ pour que les projets venant du sommet soient en phase avec leurs réalités. C’est d’ailleurs pour cela que Guillaume Soro a séjourné en avril et mai 2019 dans les régions du Hambol et du Gbêkê. Il a parcouru villages et hameaux pour toucher du doigt les difficultés des habitants…

Cette vision de Guillaume Soro se traduit aussi dans la structuration de GPS, notamment les Comités Locaux Citoyens (CLC), qui deviendront à termes de véritables courroies de transmission entre le peuple et les gouvernants.

Tout ceci peut donc expliquer la peur bleue que le pouvoir Rhdp montre à affronter Guillaume Soro dans les urnes.

Cissé Sindou      

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