Né le 21 février 1943 à Adjamé et décédé le 17 mai 2020, Le cheick Boikary Fofana – également appelé Aboubacar Fofana a été l’un des grands serviteurs d’Allah.
Pluridimensionnel, il a été une personnalité qui s’est battue pendant de longues années, pour l’organisation de la communauté Musulmane de Côte d’Ivoire.
Originaire de Tiékôrôdougou S/P de Djoulatiédougou, région du Kabadougou (Odienné), Boikary Fofana est un polyglotte (anglais, français, arabe et malinké).
De 1952 à 1963 : il est initié à l’alphabet arabe chez un maître traditionnel Coranique à Adjamé. Il poursuit ensuite de 1963 à 1972, des études secondaires et universitaires au Caire en Egypte.
Titulaire d’une Maîtrise en sciences commerciales obtenue à l’Université Al Azhar d’Egypte, c’est au sein de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) qu’il mettra en exergue ses compétences.
Du poste d’attaché de direction à celui de Directeur des relations sociales, de la formation et du personnel en passant par ceux de Fondé de pouvoir, de Directeur de l’agence de Cocody et de Directeur de l’Agence Centrale de Bouaké, il va gravir les échelons avant de se retrouver responsable des ressources humaines avant sa retraite.
En plus de ces fonctions professionnelles, Boikary Fofana occupera le poste d’Imam principal de la Mosquée des II-Plateaux Aghien. Il sera également le porte-parole du Conseil Supérieur des Imams en Côte d’Ivoire (COSIM) avant d’en prendre la tête suite aux plébiscites de ses pairs imams.
En plus de sa fonction de Président du Conseil Supérieur des Imams en Côte d’Ivoire (COSIM), il occupera les postes de Vice-Président de la Commission Nationale pour la Réconciliation et l’Indemnisation des Victimes (CONARIV) en 2015, de Vice-Président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) en 2011 et de Membre de la Commission chargée de la réforme de la Constitution Ivoirienne en 1999 et de Membre de la Commission d’enquête sur les événements sanglants survenus à la cité universitaire de Yopougon en 1991.
Boikary est à l’origine de la mise en place de nombreuses associations et institutions telles que la Radio Al Bayane, l’Institut International de l’Immat en Afrique, le CNI, l’AEEMCI, la LIPCI, l’AJMCI etc.
Fulbert YAO