Le mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit MIDD, le plus grand syndicat d’enseignants du primaire exige une prime de 50.000 F CFA par enseignant vu qu’ils disent être exposés aux risques.
Ci-dessous leur déclaration du mouvement signé par le secrétaire général national, Mesmin Comoé
Le Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits (MIDD) a constaté avec beaucoup de regret l’apparition dans le monde de la maladie à Coronavirus. 2019 (Covid-19), signalée pour la première fois à Wuhan, en Chine, en décembre 2019.
En Côte d’Ivoire, la détection du premier cas a été faite le mercredi 11 mars 2020. Le 16 mars 2020, la contamination de six (06) personnes a poussé le gouvernement à prendre des mesures restrictives pour protéger les citoyens et freiner l’évolution de cette pandémie. Au menu de ces mesures, se trouve la fermeture des écoles et universités de notre pays.
Depuis un moment, le gouvernement affirme que la contamination à l’intérieur du pays est devenue quasiment nulle et l’évolution pour la ville d’Abidjan reste dans des proportions contrôlables. Il a donc décidé d’alléger les mesures barrières contre la Covid-19 en demandant la reprise sous conditions de certaines activités suspendues dont la réouverture des écoles et universités.
Notre analyse, notre position, notre proposition
Pour l’enseignement Préscolaire
Le MIDD accueille favorablement la mise en congé anticipé des élèves de la maternelle car les programmes d’activités pour ce cycle d’enseignement sont quasiment achevés. En outre, pour ce cycle, les acquis des apprenants en année N, ne conditionnent pas les apprentissages pour l’année N+1. En effet, les trois niveaux de ce cycle sont accessibles à tout enfant respectant les conditions d’âge physique et mental sans prérequis formels.
Pour les Enseignants de ce cycle, candidats aux examens pédagogiques de titularisation et qui n’avaient pas encore subi la visite de la commission de titularisation, le MIDD demande qu’ils soient, à titre exceptionnel, déclarés définitivement admis.
Pour l’enseignement primaire
Le MIDD prend acte de la décision de réouverture de l’enseignement primaire en vue de poursuivre et terminer l’acquisition des compétences minimales de base, nécessaires pour la continuation des apprentissages à un niveau N+ 1. En effet, les réalités de la majorité des ménages de notre pays rendent non opérationnel et inefficace le télé-enseignement. Par ailleurs, les exigences de la pédagogie moderne, qui organisent tous les enseignements autour des méthodes actives, nous obligent à une présence à l’école.
Le MIDD récuse la proposition du ministère en charge de l’éducation d’alterner la présence, dans les écoles, des petites classes (CPI, CP2, CEl) et des grandes classes (CE2, CMI, CM2).
Cette organisation pratique des enseignements, qui ne peut convoquer les techniques pédagogiques des classes jumelées, ni des classes multigrades et qui complexifiera inutilement et inefficacement la tâche du maître n’est pas appropriée.
Le MIDD propose la rotation interne pour les effectifs au-delà de vingt-cinq (25) élèves; cela permet au tenant de la classe de s’occuper de ses propres élèves par demi-journée et par le système de double flux (double-vacation) de 8 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures.
Le MIDD propose des pauses récréatives alternées de 10 minutes selon l’organisation du Conseil des Maîtres.
Le MIDD propose l’allègement des programmes pour les limiter aux disciplines fondamentales; ainsi, les enseignements porteront sur:
– pour les CP : Lecture, Ecriture et Mathématique;
– pour les CE et CMI : Français, Mathématique, Eveil au milieu;
– pour le CM2 : Français, Mathématique, Eveil au milieu, EDHC.
Le MIDD demande la dotation des classes en dispositif sanitaire pour le respect des mesures barrières contre la Covid-19.
Le MIDD, au regard des sujétions particulières qu’impose cette nouvelle organisation et tenant compte de l’exposition des enseignants aux risques (les enfants et leurs parents pouvant être des vecteurs asymptomatiques), exige le paiement d’une prime de cinquante mille (50000 FCFA) par mois par enseignant.
Vivent les Instituteurs de Côte d’Ivoire
Vive l’école ivoirienne
Vive la Côte d’Ivoire
Honneur et Dignité !
Le Secrétaire Général National
Mesmin KOMOE