La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Pr Bakayoko-Ly Ramata, vice-présidente du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants a engagé la Côte d’Ivoire à la “Tolérance zéro” pour les esclavagistes d’enfants, à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Invitée de la télévision La Nouvelle Côte d’Ivoire, Pr Bakayoko-Ly a souligné l’engagement du pays à combattre toute forme d’exploitation de l’enfant à travers le Conseil national de sécurité (CNS) dont la présidence est confiée à une militante du bien-être des enfants. La ministre a rappelé qu’en raison de son engagement personnel dans le domaine humanitaire et des efforts qu’elle consacre depuis plusieurs dizaines d’années à la recherche du bien-être des enfants vulnérables en Côte d’Ivoire et en Afrique, à travers sa Fondation Children Of Africa, le leadership de Mme Dominique Ouattara a permis d’enregistrer d’importantes avancées dans la lutte contre le travail des enfants, dans la cacaoculture en particulier.
Elle a ensuite présenté les actions gouvernementales pour la lutte contre le travail des enfants, citant le renforcement du cadre légal et réglementaire, le renforcement des capacités des intervenants, les campagnes de sensibilisation, les actions directes en faveur des enfants victimes ou à risque et leurs familles ou encore les mesures répressives.
Pour Bakayoko-Ly Ramata, sans tomber dans l’autosatisfaction béate, la Côte d’Ivoire peut s’enorgueillir d’avoir fait reculer le fléau des enfants travaillant dans la cacaoculture et même dans les mines aurifères.
Interrogée sur le dernier rapport d’un institut de recherche qui prétend le contraire, la ministre a soutenu que ce rapport comporte des biais qui ne sont pas de nature à le rendre objectif, notamment des limites méthodologiques et la cible de l’enquête dans laquelle des enfants de cinq ans sont interrogés.
Pour elle, le fait que le rapport NORC relève l’augmentation du nombre d’enfants scolarisés dans les zones d’enquêtes est bien la preuve que le travail du CNS contre la lutte des enfants a des résultats probants qui ont valu à la Côte d’Ivoire les félicitations du département du Travail des Etats-Unis d’Amérique sur les pires formes du travail des enfants dans le monde.
Le Département américain du Travail atteste que la Côte d’Ivoire a fait des efforts significatifs dans la lutte contre le travail des enfants. Ce document mentionne que le pays a également franchi une autre étape importante et qu’il a reçu la plus haute évaluation durant six années consécutives. Cependant, a dit la ministre, cette lutte est à continuer avec encore plus de détermination et de soutien de la population. « Nous avons besoin de l’apport de tous et je préviens que sur la question c’est la tolérance zéro », a-t-elle clamé