Créé en Février 2019, l'association des interprètes et traducteurs de Côte d'Ivoire (AITCI) qui regroupe des praticiens, certifiés et des autodidactes de ce secteur n'est pas en marge des difficultés financières rencontrées par les ivoiriens à cause de la pandémie de la maladie à coronavirus qui sévit depuis quelques mois à travers le monde.
Au cours d'une rencontre avec la presse il y a quelques jours, Mme Marie Anne Assanvo, présidente de l'AITCI n'a pas manqué de présenter la situation que traverse les acteurs de cette corporation.
"Nous payons un lourd tribu à cette pandémie, car notre profession est dépendante d'autres secteurs de l’économie. L’arrêt des conférences, des séminaires, des voyages - pour n’en citer que quelques-uns, a subitement mis en pause nos activités, nous laissant, pour certains, sans aucune source de revenu alternative. Cette situation est d’autant plus critique et préoccupante que nous ne savons pas à quel moment cette crise prendra fin, pour nous permettre de reprendre nos activités et générer des revenus", a t-elle indiqué.
Une situation qui a freiné elle et son bureau dans leur élan, mais qui n'a pas éteint, selon la première présidente de cette jeune association, la ferme volonté de cette dernière, d’offrir aux acteurs de ce secteur d’activité encore méconnu de la population ivoirienne, un réel outil d’intégration, de fraternité et de professionnalisme.
"Cette période de crise nous impose la nécessité de resserrer nos liens et de faire preuve de solidarité. J’ose donc compter sur chacun de nous, pour tendre la main à l’autre et l’aider, dans la mesure de ses possibilités, à supporter les effets de cette crise. Pour ma part, depuis mon élection en février 2019, j’ai été et je resterai toujours à l’écoute de tous, faisant en sorte que personne ne soit laissé pour compte au sein de notre association" a-t-elle ajouté.
Pour juguler ce malaise, elle attire l'attention des autorités afin que les interprètes et traducteurs bénéficient également des mesures de compensation décidées par l’Etat à l’égard des secteurs durement affectés par la pandémie.
"Nous procédons, dans l’urgence, à l’élaboration d’un rapport sur les impacts du COVID 19 sur les professionnels de l’interprétation et de la traduction, qui sera soumis aux autorités compétentes. Ce processus devrait nous permettre de bénéficier de mesures d’accompagnement de la part du Gouvernement. Pour ce faire, nous avons lancé un sondage", a-t-elle soutenu. Avant d'inviter tous les interprètes et traducteurs de Côte d'Ivoire à adhérer massivement à cette association.
Solange ARALAMON