Le Ministère de la Construction du Logement et de l’Urbanisation a mis lundi à la disposition ivoirienne, la liste complète des lotissements approuvés, annulés et en sursis.
Revenant sur ce document en pdf de 87 pages, le président fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider), Mamadou Koulibaly estime que les informations contenues dans ce document ne sont pas exploitables, car, selon lui, on ne peut pas se baser sur ce document pour acheter un terrain et avoir la certitude que ce terrain se trouve sur un lotissement approuvé.
"Un notaire ne peut pas, de son bureau, vérifier si son client achète un terrain qui a été approuvé", s’est désolé Mamadou Koulibaly, ajoutant que ces informations sont pourtant utiles pour les usagers.
Publier un tel document devrait permettre aux contribuables, citoyens, à ceux qui achètent des terrains de savoir si le terrain qu’ils veulent acheter fait partie d’un lotissement approuvé, s’il n’y a pas risque d’éboulement, d’inondation, de vente de ce terrain à plusieurs personnes, a-t-il poursuivi.
Voir la liste des lotissements approuvés ici: http://construction.gouv.ci
Pour lui, le document publié est bon pour le ministère, et non pour le public qui a plutôt besoin de pouvoir interroger une base de données du ministère pour savoir ? si telle maison, située dans telle localité est approuvée ou pas. "Mais rien de tout cela", a-t-il regretté.
Revenant sur le cadastre ivoirien, M. Koulibaly s’est offusqué de voir qu’après 60 ans, la Côte d’Ivoire continue de payer 18 milliards FCFA à un institut public français pour appuyer le cadastre urbain et faciliter l’accès au titre foncier ou aux ACD (Arrêté de construction définitive).
" Franchement est-ce que la Côte d’Ivoire, depuis 1960 n’a pas été capable de former des ingénieurs pour faire ce boulot, à quoi ça sert d’avoir un ministère de la Construction et du Logement si c’est cet institut qui doit faire le travail ?", s’est-il interrogé.
Pour lui, ces 18 milliards FCFA auraient pu permettre de créer des égouts à Abidjan et non des caniveaux, mais aussi à la formation pour pouvoir accéder au titre foncier.
Lambert KOUAME