Le Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d' Ivoire (MVCI) mouvement proche du président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro a demandé au Procureur de la République Adou Richard, d'annuler "purement et simplement" le mandat darrêt lancé contre le député Alain LOBOGNON, par ailleurs vice-président du MVCI.
Ci-dessous dessous l'intégralité du communiqué
COMMUNIQUE N° 061/GRC/JN-19 DU MVCI
Ce samedi 12 janvier, sest tenue la première réunion ordinaire de lexercice 2019 du Grand Conseil du MVCI.
Cette rencontre a entre autres points, permis au parti de plancher sur les questions dactualité nationale, sagissant :
Du harcèlement politique à lencontre de membres de lAssemblée nationale de Côte dIvoire, en violation de la Constitution ivoirienne ;
De la nécessité de la réforme de la commission électorale indépendante ;
Sur le premier point, le MVCI a noté que lactualité du moment frappe de plein fouet notre parti dont le 1er Vice-président et porte-parole, le Député Alain LOBOGNON, est visé par un mandat darrêt aux motivations purement politiciennes.
Le vendredi 11 janvier 2019, le procureur de la République M. Adou Richard, a en effet au cours dune conférence de presse, informé lopinion de ce quil a instruit de rechercher et demmener devant son parquet, le Vice-président du MVCI, au motif quil aurait fait un tweet qui aurait entrainé des troubles neut été la vigilance des forces de lordre. Il va de là, à établir une flagrance de délit.
Le MVCI constate que largument donné par le procureur nest pas juridiquement fondé.
Primo : Au niveau de la qualification des faits. La publication du député Alain LOBOGNON rentre-t-elle dans le cadre dune flagrance ? Le député Alain LOBOGNON a-t-il été le premier à donner linformation incriminée ? Le mandat darrêt annoncé est une énième violation de la Constitution ivoirienne.
Pour le MVCI, ce spectacle désolant offert par le procureur confirme linexistence de lEtat de droit en Côte dIvoire. Le droit a plus que jamais vêtu les habits du politique. Cette situation, il est clair, traduit le retour du parti-État ou de lÉtat de police.
Nous en venons à conclure que cest une cabale politicienne destinée à fragiliser un opposant politique qui vient de claquer la porte du RDR pour rejoindre le MVCI. Car si les relations entre lintéressé et les autorités actuelles avaient depuis un moment pris du plomb dans laile, sa démission du RDR pour rejoindre le MVCI a fait de lui un homme de plus à abattre pour décourager tous ceux qui voudraient suivre le chemin du changement. Cest une autre manuvre dilatoire visant à intimider tous ceux qui oseraient sengager sur les sentiers du changement.
Face à ce tableau des plus sombres, le Mouvement pour la promotion des Valeurs nouvelles en Côte dIvoire :
Prend à témoin les Ivoiriens et la communauté internationale, et les invite à ouvrir les yeux sur les dérives dictatoriales en cours en Côte dIvoire ;
Appelle les organisations de défense des droits de lhomme à sactiver contre les violations massives des libertés individuelles et collectives ;
Appelle les militants du MVCI dune part, les patriotes épris de paix et de justice dautre part, à demeurer mobilisés pour faire front contre la dictature en gestation ;
Demande au procureur M. ADOU Richard dannuler purement et simplement le mandat darrêt lancé contre le député Alain LOBOGNON ;
Appelle lAssemblée nationale à se saisir de cette affaire et user de tous ses pouvoirs pour mettre définitivement fin aux harcèlements devenus trop fréquents contre les députés de la Nation.
Sagissant du second point, relatif à la réforme de la Commission électorale indépendante, le Grand Conseil du MVCI relève que lapproche du président de la République sur la réforme de la CEI, lors de son discours à la nation du 31 décembre 2018, puis celle du gouvernement à lissue du Conseil des ministres du 9 janvier 2019, est excessivement restrictive et nest pas de nature à garantir des élections crédibles, justes, démocratiques et transparentes en Côte dIvoire en 2020.
Le Mouvement pour la promotion des Valeurs nouvelles en Côte dIvoire transmettra dans les prochaines heures, une panoplie de propositions concrètes portant sur les outils suivants :
Une loi organique portant nouveau code des élections en Côte dIvoire
Etant entendu quavec le passage de la 2ème à la 3ème République, 43 articles de la nouvelle constitution sont en déphasage avec lactuel code électoral.
Une loi organique relative à une nouvelle Commission Electorale Indépendante
La Côte dIvoire a besoin que lorgane en charge de lorganisation des élections soit institutionnalisé, pour garantir sa parfaite indépendance et son efficacité.
Le renouvèlement des Cartes Nationales dIdentité
Les pièces didentité des Ivoiriens arrivent à expiration en 2019, sans que des dispositions ne soient prises pour la production de nouvelles CNI. Une situation des plus préoccupantes, à laquelle il urge de répondre en engageant une vaste opération didentification des Ivoiriens. Les nouvelles CNI devront servir de cartes délecteurs afin de minimiser les coûts des élections en Côte dIvoire.
Lélaboration dune nouvelle liste électorale
Depuis 2009, lactuelle liste électorale stagne autour de 6 000 000 délecteurs. Un fait qui témoigne de ce quune frange importante du peuple demeure exclue du processus électoral. Il faut finir avec ces opérations budgétivores de révisions bâclées par la CEI, pour coupler à lidentification, un recensement électoral denvergure.
Létablissement dun nouveau découpage électoral
Le nouveau découpage électoral doit être issu dun dialogue inclusif, sincère et franc entre toutes les forces politiques de Côte dIvoire.
AGIR POUR LE PEUPLE, NOTRE DEVOIR !
Abidjan, 12 Janvier 2019
Président du Grand Conseil du MVCI
Félicien SEKONGO