Les femmes des plateformes EDS, CDRP et des partis de l'opposition URD et LIDER, ont annoncé, ce jeudi 20 août 2020, qu'elles maintiennent leur marche du vendredi 21 août 2020 pour protester contre la volonté du président Alassane Ouattara de briguer un 3e mandat. Cela, malgré la décision de suspension de toutes les manifestations sur les voies publiques décidée par le gouvernement. Allons-nous vers un bras de fer ? Assurément oui. Car, malgré cette décision des autorités, les femmes ont décidé de marcher. Que vont donc faire les pouvoirs publics ?
La réponse à cette question est délicate. Soit les autorités considèrent que c'est une marche illégale et la réprime, soit ils laissent faire. Avec le risque de créer un antécédent qui pourrait donner des idées à d'autres couches sociales. Dans tous les cas, le gouvernement marche là sur des œufs. Et tout le monde le regarde. Car le moindre faux pas pourrait être préjudiciable à son image. On ne verra plus une simple marche, mais plutôt une manifestation de femmes tout court. Et nul n'ignore que tout ce qui concerne la gente féminine est sensible. Les autorités ivoiriennes sont donc face à un dilemme, une équation à multiples inconnues. Mais il convient de faire le bon choix pour ne pas se mettre à dos la communauté nationale et internationale.
Modeste KONÉ