Situation socio-politique, Bamba Moriféré réplique : "C’est Alassane Ouattara, le problème de la Côte d’Ivoire et même de notre sous-région"





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Parcourant l’actualité politique du moment, le professeur Bamba Moriféré, président du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI) a, dans une interview accordée à Pressecotedivoire.ci, apporté la réplique à Alassane Ouattara qui lors de sa visite d’Etat dans la région de la Marahoué a accusé le président du PDCI, Henri Konan Bédié d’être le problème de la Côte d’Ivoire.

L’actualité politique est dominée par l’ordonnance de la Cour africaines des droits de l’homme et des peuples demandant au gouvernement ivoirien, la réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Quelle lecture faites-vous de cette ordonnance ?

Effectivement, après Guillaume SORO, la cour Africaine des droits de l’homme et des peuples vient de faire droit à la requête de Laurent GBAGBO, en demandant sa réintégration sur la liste électorale. C’est un désaveu cinglant de la mascarade du conseil constitutionnel, qui, vous le savez bien, est une institution aux ordres du dictateur. La CI doit appliquer les décisions de la Justice Internationale qui s’imposent à elle en droit, à moins de se comporter en « Etat voyou », comme je l’ai déjà fait observer.

En s’opposant à la Justice internationale, Alassane Ouattara, qui est dans l’imposture et la forfaiture permanente, répondra tôt ou tard de ses actes, nous n’avons aucun doute à ce sujet.

Après plusieurs mois d’interruption, Alassane Ouattara a repris ses visites d’Eta pour dit-il, honorer ses promesses de campagne. Ne pensez-vous pas qu’il est en campagne avant la date indiquée ?

Bien sûr qu’il s’agit d’une campagne électorale, avec les moyens de l’Etat. Nous n’en sommes point surpris de la part de cet homme qui représente un danger, sinon un véritable cancer pour notre pays, depuis 1990. Le temps est venu pour notre peuple d’en finir, aujourd‘hui, toutes les conditions en sont réunies.

Dans la région de la Marahoué où il était pour sa dernière visite, Alassane Ouattara a accusé Henri Konan Bédié d’être le problème de la Côte d’Ivoire. Qu’en pensez-vous ?

Il s’agit là des propos d’un homme et d’un régime moribond et aux abois. Il est de notoriété publique que c’est précisément lui qui est le problème de la Côte d’Ivoire et même de notre sous-région.

S’agissant des élections présidentielles, sur 44 dossiers, seuls quatre ont été retenus par le Conseil constitutionnel. D’aucuns pensent que ces candidats ont été choisis par le Conseil sous ordre du Président de la République. Etes-vous de cet avis ?

Il est évident que la décision vient du dictateur lui-même, les institutions étant à ses ordres.

L’opposition dans son ensemble conteste le choix du Conseil constitutionnel y compris Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan dont les dossiers ont été retenus. N’est pas un désaveu pour le conseil constitutionnel ?

Justement, la Cour Africaine qui a dit le Droit a désavoué non seulement le conseil constitutionnel, mais également le dictateur lui-même.

Maintenant que les dés sont lancés, que peut faire l’opposition pour faire barrage à Alassane Ouattara ?

L’opposition vient de sceller l’union sacrée, dans l’unité d’action en proclamant la désobéissance civile sur les objectifs minimum que vous connaissez.

Alassane Ouattara est dans la haute trahison et le parjure.

Les actions seront organisées de manière éclatées, elles devront monter progressivement en puissance jusqu’à la victoire finale sur la dictature, avec l’organisation d’élections réellement démocratiques, justes, transparentes, inclusives et apaisées, seules à même de garantir la paix et la stabilité de notre pays.

Nous n’avons aucun doute sur l’aboutissement victorieux de ce combat, face à un régime agonisant. Ce combat à caractère hautement patriotique, concerne tout notre peuple, dans toutes ses composantes, car, il s’agit de sauver notre patrie des méfaits d’une bande de prédateurs qui n’ont eu de cesse depuis maintenant presqu’une décennie, de mener des actions préméditées de destruction de notre pays, dans tous les domaines.

Interview réalisée par Lambert KOUAME

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