Présidentielle 2020 : Les 5 grands axes du projet de société du candidat Kouadio Konan Bertin





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Le candidat indépendant pour l’élection présidentielle du 31 octobre Kouadio Konan Bertin a dévoilé, ce mardi, face au patronat, les cinq principaux axes de son projet de société pour construire la Côte d’Ivoire, à savoir : développer l’industrie nationale, moderniser la politique agricole, bâtir une école au service du pays, assainir les finances publiques et Pour une écologie de développement.

Sur chaque grand point, KKB a développé le mécanisme qu’il entend mettre en place pour booster le secteur.

 

Mon projet pour la Côte d’Ivoire est construit autour de 5 axes principaux qui sont :

1- Développer l’industrie nationale
2- Moderniser la politique agricole
3- Bâtir une école au service du pays
4- Assainir les finances publiques
5- Pour une écologie du développement


1) Développer et renforcer notre industrie nationale

La crise a révélé notre trop forte dépendance sur les marchés internationaux. A l’exportation, nous sommes dépendants du cours de nos matières premières ; à l’importation, nous sommes tout aussi dépendants du prix des produits manufacturés. Il convient de remédier à cette situation qui pénalise notre balance commerciale.

Dans le cadre de l’entrée en vigueur prochaine de la zone de libre-échange continentale, il est urgent de se doter dès maintenant d’un arsenal industriel conséquent et souverain.

Je veux initier, en concertation avec vous, un plan décennal d’industrialisation du pays. L’objectif sera de :
- Privilégier la transformation des matières premières en Côte d’Ivoire ;
- Limiter les pertes dans la transformation de la matière première, pour en maximiser le rendement ;
- Renforcer notre indépendance industrielle.
- Développer une politique fiscale attractive au profit des entreprises en joint-ventures avec des PME-PMI à capitaux propres ivoiriens ;
- Encourager la prise en compte de l’écologie, qui représente une opportunité industrielle à saisir pour la création d’emplois.


2) Moderniser l’outil agricole ivoirien

La Côte d’Ivoire est un pays qui dispose de ressources humaines et naturelles exceptionnelles. Nous avons beaucoup d’atouts. Seulement, notre modèle est encore trop souvent celui d’une agriculture familiale de subsistance, qui peine à dégager des gains de productivité.

Je souhaite que la Côte d’Ivoire relève sans tarder le défi de la transformation de son agriculture. Je souhaite rapidement :
- Planifier la mécanisation ;
- Réorganiser les exploitations agricoles familiales vers un modèle en société de capitaux qui sera la clé de voute du financement du secteur agricole.

Je veux changer de paradigme et initier une nouvelle politique agricole. Je veux :
- Amorcer le processus d’organisation industrielle du secteur agricole ;
- Développer une approche plus intégrée et participative de l’ensemble des acteurs, de la production à la commercialisation en passant par la logistique ;
- Accompagner la transition vers un modèle de production « market oriented », plus adapté aux attentes du marché ;
- Développer des « Trade center » bâtis autour de Centres de commerce généraux (du style AGRIPARC), sur un modèle de partenariats public/privé ;
- Amplifier le rôle des magasins centraux dans la régulation du marché des produis de grande consommation ;

La transition agricole que je mettrai en œuvre entraînera trois effets immédiats :
- Mettre fin au problème des faibles rendements ;
- Régler définitivement la question de l’insécurité alimentaire ;
- Libérer les énergies vers d’autres secteurs d’activités, notamment l’industrie et les services.


3) Bâtir une école au service du pays

L’éducation est ma priorité. Je veux une école qui permette à chaque enfant ivoirien de devenir quelqu’un en lui permettant de contribuer au développement de notre pays.

Pour ce faire, je mettrai en œuvre une école en adéquation avec les besoins de la nation. J’estime indispensable de :
- Développer l’apprentissage ;
- Encourager le secteur privé à investir notablement dans la formation de la jeunesse en améliorant la taxe pour l’apprentissage ;
- Penser l’éducation nationale en rapport avec le plan national de développement ;

4) Assainir les finances publiques

Je l’ai dit, notre législation fiscale est trop compliquée, voire même illisible. Dès le début de mon mandat, je lancerai un grand chantier de simplification et de numérisation des démarches fiscales.

Mais pour réduire la pression fiscale et dans le cadre de mes engagements en matière de lutte contre la corruption, je m’engage également à améliorer la gestion des dépenses publiques et à réduire le train de vie de l’état. Je m’engage notamment à :
- Instaurer le principe de l’endettement intelligent orienté vers les secteurs productifs et les infrastructures structurantes ;
- Instaurer le principe des appuis budgétaires ciblés vers la compétitivité des secteurs productifs, l’accompagnement énergétique et infrastructurel ainsi que l’amélioration de la gestion des finances publiques ;
- Diminuer de 30% le budget de souveraineté de la Présidence de la République et des grandes institutions de l’État ;
- Supprimer les fonds souverains alloués par la Présidence au profit des proches et amis.


5) Pour une écologie du développement

Je l’ai dit, l’écologie représente une opportunité économique à saisir.

Je veux aller plus loin en la matière. L’écologie c’est aussi repenser le cadre de vie, le rendre durable. Au fond, c’est assurer un cadre propice aux affaires.

Je souhaite rénover en profondeur nos infrastructures et repenser notre urbanisme en :
- Mettant en place une régie d’intelligence en gestion du développement des infrastructures économiques ;
- Désengorgeant nos grands centres urbains, notamment Abidjan, en créant de nouveaux centres administratifs et commerciaux à Bingerville, Grand-bassam et Dabou, ainsi que des cités dortoirs sur les corridors des lignes de train à grande vitesse Abidjan – Bouaké, Grand-Bassam – Abidjan – Yamoussoukro et Dabou – Bingerville.

Je veux adopter une politique volontariste en matière de protection de l’environnement et :
- Mettre fin au déboisement sauvage et intensifier le reboisement, aussi bien en milieu urbain que dans l’arrière-pays ;
- Aménager les embouchures des fleuves pour faciliter l’évacuation des eaux et les crues vers la mer, et endiguer l’érosion.

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