Question : à peine entrés en 2021 que les Ivoiriens subissent les pires pressions financières dues à ces tentatives d’augmentations par le régime Ouattara. Quel est votre commentaire ?
Benjamin TEHE : permettez-moi de profiter de votre lucarne pour dire mes vœux de liberté, de délivrance et de courage dans le combat pour la démocratie au peuple Ivoirien. Fasse Dieu que toute cette souffrance soit abrégée. En ce qui concerne les tentatives d’augmentations, elles s’inscrivent dans la matrice opérationnelle de tous les régimes dictatoriaux. Et comme la Côte d’Ivoire en est une, on ne peut que parler de logique. Rien ne devrait étonner les Ivoiriens à moins qu’ils s’attendent à autre chose, ce qui serait une erreur grossière et une naïveté impardonnable. Tous les tyrans, les monarques et les dictateurs du monde agissent ainsi. L’histoire nous le révèle. Tant que le peuple sera occupé à se battre pour sa pitance, elle n’aura pas le temps de combattre pour la justice, l’équité, la démocratie encore moins de paix. C’est la base des cours d’histoire politique. Il faut vraiment ouvrir les yeux et ne pas se laisser distraire par ce troisième mandat anticonstitutionnel ; voici le vrai combat.
Question : comment donc y parvenir ? Le peuple semble être essoufflé.
Benjamin TEHE : vous menez un combat depuis déjà quelques mois ou années et vous êtes fatigués ? La lutte pour la liberté est un combat perpétuel. Les exemples sont légions en la matière. La lutte pour l’abolition de l’esclavage, le combat contre la ségrégation raciale aux USA, la lutte pour l’Independence dans les ex-colonies, le combat de l’ANC contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud. Laurent Gbagbo a passé 10 ans hors du pays, mais il a toujours cru à son innocence et surtout à son retour triomphal auprès des siens pour continuer la lutte. Voici ce qu’on attend par lutter. Il faut croire à la victoire dans le combat. C’est de là que toutes les grandes nations tirent leurs énergies. C'est une grande fierté de voir le patriarche Henri Konan Bédié au front pour les Ivoiriens que nous sommes. Bédié, Affi N’guessan, Mamadou Koulibaly, Anaky Kobena ne sont pas obligés de lutter à nos côtés ou pour nous. C’est justement par patriotisme et par amour pour les futures générations qu’ils mènent ce combat historique contre la pire des dictatures du 21e siècle. Fasse Dieu qu’ils finissent ce qu’ils ont entamé avec nous. Une carrière politique ne s’efface pas comme on changerait un vêtement. Nous luttons à leur coté pour être cette génération consciente et digne des enjeux de l’héritage de la gestion des choses politiques dans une vision d’émancipation et d’engagement sincère, loin de la cupidité, des détournements et des orgies politiques comme cette nouvelle génération du RDR-RHDP.
Question : Selon vous, quelle devrait être la solution à tous ces conflits fonciers dans le grand Ouest ? Petit-Guiglo, Guézon, Biagouri etc.
Benjamin TEHE : Le professeur MAMADOU Koulibaly, candidat de notre parti LIDER à l’élection présidentielle (qui doit être réorganisée dans des conditions plus démocratiques) s’est déjà prononcé sur le sujet et a donné la solution définitive. C’est d’ailleurs un point majeur de notre projet de société. Il suffit de l’appliquer et c’est terminé. L’état finance le cadastrage du territoire et donne les papiers des terres gratuitement aux ayants droits. Passée cette étape, les conflits connaîtront moins de passion, car n’importe qui ne viendra pas faire n’importe quoi sur n’importe quelle partie du pays sans être énergiquement appréhendé. Quand Anne Oulotto et Méanbly règnent en seigneurs de guerre dans le Cavally et le Guémon, il ne faut pas s’attendre à mieux que ce résultat. Ces cadres du RDR-RHDP sont les bourreaux de leurs propres parents Wè, les autres ne font que profiter de la faille. La victoire de l’opposition aux prochaines élections législatives dans cette région devrait atténuer cette situation.
Question : quelle est la position de votre parti concernant les législatives ? Êtes-vous candidat dans votre région le Cavally ?
Benjamin TEHE : voyez-vous, la question de la participation de l’opposition à cette élection a été dans plusieurs partis politiques l’objet de grand débat, mais la démocratie interne a prévalu. LIDER par la voix de sa présidente Monique GBEKIA et ces instances a décidé de s'engager dans ces élections législatives. Un communiqué de la direction existe à ce sujet. Certains compatriotes et camarades de l’opposition auraient voulu que nous n’y allions pas. Il faut respecter leur position, car c’est cela aussi la démocratie. Un sage donnait cette image justement par rapport aux législatives. Qui de vous laisserait sa fille en mariage à son violeur sous prétexte qu’elle à déjà été déshonorée ? Nous sommes en politique et il faut éviter de tomber dans des erreurs du passé récent. La politique de la chaise vide nous a été préjudiciable. Les vrais observateurs de la scène politique Ivoirienne savent que ne pas y aller serait faire preuve d’amateurisme politique surtout quand on connaît le poids de cette opposition sur l’étendue du territoire électoral. Depuis que nous avons décidé d’y participer, le RDR-RHDP est dans la panique totale. Et puis franchement, à qui voulez-vous laisser le Parlement ? Les « Ibièkissè », Kandia et tous ces parlementaires migrateurs et consorts ? Allez donc chercher Djony Patcheko, Makosso et tous les cybers activistes du régime puisqu’ils font mieux que ces répondeurs automatiques en la matière. La démocratie a certes disparu mais évitons de prostituer davantage le peu d’honneur qui nous reste en livrant le pays mains et poings liés à Alassane Ouattara.
En ce qui concerne ma candidature, je vous reverrai à la décision finale du comité de sélection de la coalition qui travaille sur le choix des candidatures. Le plus important dans cette élection, c’est de jouer l’union et la cohésion pour la victoire de l’opposition dans le Cavally et les cadres pour assurer cette victoire existent. Je me tiens à la disposition de ma région pour relever tous les défis en la matière le moment venu.
Question : la pandémie du Coronavirus fait rage en Occident pendant que notre pays semble être dans une politique d’attentiste.
Benjamin TEHE : que peuvent-ils faire si ce n’est qu’attendre l’apocalypse ? Quand on gère un pays avec une croissance économique virtuelle et un régime tyrannique dans un amateurisme criard, la meilleure chose à faire pour perpétuer son pouvoir, c’est évidemment de laisser mourir le peuple. Ils peuvent s’offrir des soins en occident sans que cela ne dérange leur budget de souveraineté. Tant que c’est le contribuable qui paye, ça va. AHOUSSOU Jeannot est en Allemagne depuis combien de mois ? Qui paye selon vous ? Je vous épargne les nombreux voyages pour raisons de santé du président du RDR-RHDP. Le Coronavirus est venu révéler les dysfonctionnements existant d’un système de santé moribond et anachronique. Au plan économique, c’est la catastrophe et le plan de sauvetage familial du régime a montré que nous sommes très loin du compte. Il faut dématérialiser davantage notre système monétaire pour atténuer cette catastrophe économique et sanitaire. Mais croyez-moi la dématérialisation de notre système économique n’est pas pour demain, car la situation actuelle est très favorable à toutes sortes de blanchiments de capitaux et autres malversations financières profitables aux cartels et autres groupes mafieux installés dans les entrailles de la mère patrie. La gestion opaque des deniers publics est comme du pain béni pour ces fossoyeurs de nos économies. Aussi, espérons que Ouattara ne va pas utiliser la situation sanitaire pour reporter les élections législatives ; voyant sa défaite prochaine. Nous sommes déjà préparés à cette éventualité vu que ce régime est tellement spécialisé dans le "bad buzz " et les revirements spectaculaires.
Votre mot de fin ?
Benjamin TEHE : nous sommes plus que jamais engagés dans le combat pour la libération de notre pays en cette année 2021 et nous appelons le peuple ivoirien à ne pas baisser les bras. C’est certes difficile, mais nous devons tenir, car la fin de cette souffrance est pour bientôt. Que Dieu garde et protège tous les prisonniers civils, politiques et militaires de ce régime RDR-Rhdp. Je pense particulièrement à Pulchérie GBALET, aux femmes du GPS, à KOUA Justin et à tous les réfugiés ivoiriens au Ghana, Togo, Bénin, Libéria et partout dans le monde. Meilleurs vœux au président GBAGBO et au ministre Charles Blé GOUDE tout en espérant leur retour effectif sur la terre Ivoirienne dans les plus brefs délais. « Un peuple uni, jamais ne sera vaincu ». Que Dieu protège les Ivoiriens.