Les jeux d'argent toujours aussi populaires en Afrique





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Le développement de l'industrie des casinos en ligne en Afrique a été lent et discret, en raison principalement, et dans un premier temps, d’un accès inégal à Internet sur le continent. Mais aussi d’une législation entourant les jeux d’argent assez vague et dépassée. Néanmoins, les pays et entreprises africaines s’intéressent de plus en plus à ce créneau, accompagnant la grande popularité que le jeu en ligne et en particulier mobile connaît auprès des africains. Décryptage. 

 

Des freins politiques 

 

Le problème se situe essentiellement dans l’espace lié à la réglementation, le casino entrant bien souvent dans  une zone grise. Dans de nombreux pays, les lois ont été élaborées il y a plusieurs dizaines d’années, lorsque les casinos en ligne n’étaient pas encore aussi présents qu’ils le sont aujourd’hui. Le manque de clarté de certaines lois à cependant, à bien des égards, souvent préféré aux casinos, qui ont prospéré sur ce flou juridique. 

 

Même dans des pays comme l'Afrique du Sud avec une présence établie de casino en ligne, le statut n'est pas clair en ce qui concerne la légalité ou non du jeu en ligne. La loi sur le jeu de 1965 a été adoptée pour réglementer les différentes formes de jeu qui prévalaient à l'époque. Cependant, elle n’avait pas les outils juridiques pour encarder les jeux de hasard en ligne.

 

Cela a conduit à l’adoption du National Gambling Act de 2004, qui a rendu le jeu en ligne illégal. Là encore, tout n’est pas blanc ou noir, car les joueurs pouvaient toujours jouer dans des casinos étrangers. Le gouvernement a maintenant choisi d'emprunter la voie officielle et oblige tous les opérateurs en Afrique du Sud à obtenir une licence auprès des organismes de licence locaux. 

 

Une adoption lente, mais profonde du casino en ligne en Afrique

 

Si on ne compte aujourd’hui pas autant de joueurs de casino en Afrique que dans d’autres régions du monde, ce n’est clairement pas par manque d’intérêt de la population. Le principal frein à l’adoption massive des casinos virtuels sur le continent provient plutôt d’un manque de clarté de la législation qui la régit. Dans certains pays africains, la situation a également été aggravée par un manque singulier d'infrastructures bancaires. Le jeu en ligne est nouveau et les lois régissant l'industrie du jeu en général n'ont pas suffi à réglementer son pendant digital. 

 

La plupart des principaux pays africains dans lesquels opèrent les casinos en ligne, et où la part de joueurs est la plus importante, ont déjà des lois en place pour lutter contre les jeux de hasard, que ce soit dans les casinos terrestres, différentes formes de courses comme les courses de chevaux et les courses de lévriers, mais aussi paris sportifs, etc. Dans certains d'entre eux, les lois couvrent également les jeux de casino en ligne, bien que cela soit plus rare. 

 

Nigeria, Kenya, Côte d’Ivoire : autant de modèles d'adoption des casinos en ligne que de pays du continent africain

 

Le Nigéria est un autre pays africain intéressant en matière de réglementation des casinos en ligne. Les casinos terrestres, les loteries, les paris sportifs et maintenant les jeux en ligne et mobiles dans les casinos détenus et exploités par des opérateurs offshore sont en effet autorisés, et très populaires. 

 

Les jeux de casino en ligne sont de plus en plus plébiscités au Nigéria, et l'explosion de l'utilisation des téléphones mobiles a également entraîné une augmentation des jeux de casino sur mobile. Un rapport de l'Agence de presse du Nigéria en 2015 a déclaré que plus de 60 millions de citoyens nigérians âgés de 18 à 40 ans dépensaient quotidiennement jusqu'à 9 millions de dollars en paris sportifs.

 

Le Ghana et le Kenya ont eux aussi connu un boom des jeux de casino en ligne. Le Ghana a son propre organisme de licence, la Gaming Commission of Ghana. Idem pour le Kenya, où les lois concernant les jeux d’argent en ligne sont très claires.  D’autres pays comme la Tanzanie ou l’Ouganda ont également connu une explosion des jeux sur mobile (avec une augmentation de plus de 20 % en Tanzanie, par exemple). 

 

En Côte d’Ivoire, la situation est plus complexe. Depuis plusieurs années, le gouvernement cherche à réformer la loi relative aux jeux de hasard dans le pays, afin de protéger les joueurs, mais aussi de pouvoir taxer les opérateurs qui fournissent des services auprès de la population locale. Néanmoins, le jeu en ligne reste un angle mort de ces réglementations. S’il est donc possible de jouer sur des casinos virtuels étrangers, aucun opérateur ne dispose pour l'instant d’une licence ivoirienne, puisque le marché n’est pas encore régulé !

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