L’inventeur, biologiste, Fenouil Marie-Josée Hudson, spécialiste de l’étude du cheveu au microscope, a déploré le désintérêt des autorités ivoiriennes pour les inventeurs.
Invité de la 4e édition de « les causeries de l’AIP », espace d’échanges et de partage d’expérience, ce vendredi, au siège de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), la spécialiste des cheveux qui s'est prononcée autour du thème "les défis de la femme inventeur" dit ne pas comprendre pourquoi les autorités ivoiriennes ne veulent pas tourner leurs regards vers les inventeurs.
" Nous sommes plus de 200 inventeurs en Côte d’Ivoire dont une trentaine de femmes. Aucun de nous n’a été subventionné", a déploré la biologiste pour qui, en aidant un ou deux inventeurs selon l’activité, on peut créer 1.000 emplois.
" Je voudrais demander aux autorités de ne pas gaspiller l’intelligentsia ivoirienne. Il y a des intelligentsias en Côte d’Ivoire. Pas que des inventeurs, mais à partir des inventeurs, on peut créer 1000 emplois en aidant un ou deux inventeurs, selon les activités", a-t-elle dit, ajoutant que les jeunes qui vont en Europe au risque de leur vie le font parce qu’ils ont besoin d’emploi.
Tout en déplorant que de manière générale en Afrique, il n’y ait aucune volonté politique pour aider les inventeurs, Mme Fenouil dit avoir bon espoir que les choses évoluent positivement.
"On prie pour qu’il y ait quelqu’un qui comprenne que s’il aide les inventeurs, c’est toute la Côte d’Ivoire qui sera heureuse. Parce qu’il aura des emplois", a-t-elle confié.
Marie Josée Hudson est la première femme ivoirienne à obtenir un brevet d’invention en soin capillaire en France. Elle est également présidente de l’Association des inventeurs et innovateurs de Côte d’Ivoire, membre de l’association méditerranéenne des inventeurs de France et membre de France Europe invention, basé à Paris.
Cette tribune, qui s’inscrit dans la continuation de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, a été une occasion pour mettre en exergue les femmes dynamiques et les femmes qui entreprennent.
La directrice centrale de l’AIP Barry Sana Oumou, qui s’est réjouie de ce partage d’expérience a demandé aux femmes "d’oser, d’aller de l’avant et d’aller également vers celles qui ont réussi", car a-t-elle ajouté, "les femmes ont les compétences, mais elles se mettent toujours en arrière".
Lambert KOUAME