Le centre culturel d’Adzopé, dans la région de la Mé a accueilli les 18 et 19 mars dernier, une délégation conjointe du réseau Ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP-CI) et du groupe national de réponse électorale (GNRE), dans le cadre du projet renforcement de la réponse multipartite aux violences électorales en Afrique. Il s’agissait pour les équipes de rencontrer les jeunes et les autorités de la localité afin de prendre le pool de la situation en matière de violence électorale afin de faire des propositions aux autorités ivoiriennes, en vue de leur résolution.
La première journée a permis, au cours d’une causerie-débat, d’écouter une trentaine de jeunes, venus de différents quartiers et d’associations diverses de la ville. Ces derniers ont, sans langue de bois, énuméré les problèmes qui minent la jeunesse. Il s’agit entre autres, du chômage, du manque de soutien des autorités locales, de la démission des parents et du manque de communication. Des difficultés qui ont pour conséquences de pousser les jeunes à la délinquance, à la drogue et à la prostitution.
Le second jour, ce sont les autorités administratives, les chefs de communautés et les chefs autochtones qui ont participé au débat, sous la houlette du secrétaire général de préfecture, Konan Kouamé Georges, représentant le préfet de région. Dans leur majorité, ils ont confirmé les dires des jeunes en ajoutant que la pauvreté des parents, due à la mévente des produits agricoles a provoqué cette situation. Ils n’ont pas omis de s’inquiéter pour l’insécurité qui règne à Adzopé.
Au terme de deux jours d’échanges, la délégation a compris les raisons qui poussent les jeunes de cette région à la violence. Elle a promis de rendre compte aux différentes autorités concernées afin de prendre des mesures idoines pour un environnement apaisé lors des prochaines joutes électorales.
Solange ARALAMON