Le chef d’état-major général des Armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, a présenté à la base navale de Locodjro, le nouveau plan de départ volontaire des militaires qui expriment la volonté de se soustraire de leurs obligations militaires et de rejoindre la vie civile avant le terme de leur service actif.
« Pour cette année, nous avons proposé un plan de départ volontaire sous deux formes, afin d’éviter ce fort taux d’échec quant à la réinsertion sociale et économique, comme on le constate actuellement. Et, ce programme hybride a été validé par le Conseil national de Sécurité », a indiqué lundi 31 mai 2021, le général Doumbia, qui prenait part à un cérémonial militaire, en présence de plusieurs commandements des armées.
Poursuivant, il a expliqué que la première passerelle de ce nouveau plan de départ volontaire des militaires sera la reconversion. « Ainsi, 1000 personnels sous-officiers seront autorisés à quitter l’Armée pour rejoindre des corps paramilitaires tels que la Protection civile, les Affaires maritimes et Portuaires, les Eaux et forêts et la Garde pénitentiaire (…) Ce dispositif contenu dans le code de la fonction militaire permet aux militaires candidats à la reconversion de garder leur salaire dans leur nouveau corps », a-t-il fait savoir.
Selon le général, ce nouveau plan de départ volontaire des militaires est un projet pilote de collaboration entre administration qui sera initié cette année 2021 et qui pourrait être réédité s’il est concluant. C’est pourquoi, il invite ceux qui auront la chance d’en bénéficier d’être des ambassadeurs de la rigueur et de la probité qui caractérisent les Armées.
Quant à l’ancien programme de départ volontaire des militaires, il sera maintenu pour ceux qui le souhaitent. Pour cette année, selon le chef d’état-major général des Armées, les militaires bénéficieront d’un accompagnement institutionnel pour la mise en place d’activités génératrices de revenu.
« Notre objectif est d’éviter qu’après avoir quitté volontairement les rangs, nos frères d’armes se retrouvent dans une situation de précarité », a-t-il conclu.
La première loi de Programmation militaire a permis à 4804 militaires de quitter l’armée et d’explorer de nouveaux challenges en vie civile. Malheureusement, très peu ont pu réussir leur réinsertion, a déploré le chef d’état-major général des Armées.
(AIP)