Cherté de la vie : Pourquoi le prix du kilogramme de viande augmente





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Le prix du kilogramme de viande chez les bouchers qui vendent au détail dans les marchés, a atteint 3 000 FCFA. Pourtant, le gouvernement avait pris une décision pour plafonner ce prix de 2 300 FCFA à 2 600 FCFA pour la viande avec os et de 2 300 FCFA à 2 800 FCFA pour la viande sans os.
Ce plafonnement s’est fait en fonction du prix d’achat chez les chevillards qui est de 2 300 FCFA et de 2 500 FCFA chez les bouchers de l'abattoir.
Une mesure qui devrait permettre, même si elle connait une légère hausse, à la viande de bœuf de rester accessible à un plus grand nombre. On ne comprend donc pas que la mesure de plafonnement du prix du kilogramme de la viande demeure encore cher.
Selon des acteurs du secteur, le prix de vente de la viande arrêté par le gouvernement ne tient pas compte de plusieurs paramètres. En effet, soutiennent-ils, au moment de la prise de cette mesure, il y avait d’anciens stocks auxquels s’ajoutaient de nouveaux arrivages. Le prix pratiqué à l’abattoir permettait donc de jongler pour éviter de grandes pertes. Cette période passée, les tarifs devaient donc évoluer en tenant compte des difficultés d’acheminement du bétail et de conditionnement de la viande.
Concernant l’acheminement, il faut prendre en compte, au dire de nos interlocuteurs, de la fermeture des frontières du fait de la pandémie de la Covid-19. Car, précisent-ils, il y a du bétail qui rentre en Côte d’Ivoire à pied. Les tracasseries dues à la mesure de fermeture des frontières jouent gravement sur l’approvisionnement. Or, quand il y a insuffisamment de bétail, le prix du bœuf augmenté et par ricochet le prix de la viande.
En outre, les tracasseries routières, véritable plaie pour le secteur depuis des lustres, continuent. Selon un chauffeur de camions de transport de bétails, les frais de route avoisinent le million, et même plus. Et tous ses frais annexes sont répercutés sur le prix de vente final des bœufs.
L’autre argument avancé concernant l’approvisionnement en bétail, ce sont les conflits récurrents entre éleveurs peulhs et agriculteurs du nord de la Côte d’Ivoire. Des localités sont interdites aux bouviers qui sont obligés de faire parfois de longs détours. Toute chose qui ne facilite pas les déplacements des bétails.
Au niveau du conditionnement, le rationnement de l’électricité n’a pas du tout facilité les choses au niveau de la filière bétail. La conservation de la viande qui n’était pas évacuée le même jour constitue un véritable casse-tête pour les bouchers. Aujourd’hui où les coupures d’électricité sont plus rares, on espère que cet aspect du problème a trouvé solution.
Au total, les problèmes sont continus. Pour certains, depuis très longtemps. Il n’appartient qu’aux autorités d’y trouver des solutions. Pour le bien-être et le bonheur des populations.

Modeste KONE

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