Niché, à l’Avenue Franchet d’Esperey au Plateau, l’immeuble de la Pyramide est un joyau architectural. Les travaux de construction ont démarré en 1968 et se sont achevés en 1973. Il est l’œuvre de l’architecte italien Rinaldo Olivieri.
Conscient de sa dégradation avancée depuis début 2000, l’État ivoirien a annoncé, en 2011, un programme de rénovation d’un coût global de 18 milliards. Et depuis le statut quo.
L’opinion publique nationale croyait jusque-là qu’il était la propriété de la SOGEPIE, société de gestion du patrimoine de l’Etat. Donc, propriété de l’Etat de Côte d’Ivoire. Malheureusement, aux dires du ministre de la Construction et de l’Urbanisme Bruno Koné qui s’est exprimé sur le sujet le 2 juillet dernier, ce n’est plus le cas.
A en croire, la Pyramide appartient à un privé depuis 2005, c’est-à-dire sous le règne de Gbagbo.
« Ce bâtiment, comme bien d’autres, est immatriculé depuis 2005, au nom d’un privé. Une procédure judiciaire est en cours depuis plusieurs années et nous nous battons pour son retour dans le patrimoine de l’Etat »
Le ministre précise que « dans l’intervalle, impossible de le réhabiliter.» Comme pour dire qu’il faudra attendre encore longtemps pour voir cet édifice retrouver sa fierté d’antan.
En effet, dans les années 80, la Pyramide symbolisait le « miracle ivoirien », le boom économique marqué par la hausse des prix du binôme café-cacao. Elle a même fait la une des cartes postales de la Côte d’Ivoire.
Malheureusement, elle est aujourd’hui, l’asile des sans-abris et des toxicomanes.
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