Samuel Eto’o a officialisé sur les réseaux sociaux ce 21 septembre 2021 sa candidature à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). « Il est temps de reconstruire notre football. Nous ne pouvons pas retarder la refonte de notre sport numéro un », assure l’ex-attaquant vedette de l’équipe nationale du Cameroun aujourd’hui âgé de 40 ans. L'élection du patron de la Fécafoot est prévue le 11 décembre 2021.
Samuel Eto’o fils s’est lancé un nouveau défi, un peu plus de deux ans après avoir annoncé sa retraite de joueur professionnel. Ce 21 septembre 2021, l’ex-attaquant vedette de l’équipe nationale du Cameroun et légende du foot africain a officialisé sa candidature à la présidence de la Fédération camerounaise (Fécafoot), à travers les réseaux sociaux.
« Redonner au football camerounais sa grandeur »
Dans un document de deux pages, l’ex-buteur du FC Barcelone (Espagne), de l’Inter Milan (Italie), de l’Anji Makhatchkala (Russie) ou encore de Chelsea (Angleterre) explique pourquoi il se lance à l’assaut de la Fécafoot. « Il est temps de reconstruire notre football, estime le double champion d’Afrique (2000 et 2002) et meilleur buteur de l’histoire des phases finales de Coupes d’Afrique des nations. Nous ne pouvons pas retarder la refonte de notre sport numéro un car le reste du monde avance et il avance sans nous ».
Celui qui a pour slogan « Redonner au football camerounais sa grandeur » esquisse les grandes lignes de son projet. Tout d’abord, mettre à profit l’organisation au Cameroun de la prochaine CAN. « J'y vois de grandes attentes, un appel urgent à mettre fin aux arguments stériles qui minent l'organisation harmonieuse de notre sport », estime Samuel Eto’o.
Le quadruple Joueur africain de l’année se montre particulièrement sévère concernant l’état du football local. « Le souhait de nos citoyens est que nous regardions au-delà de nos intérêts égoïstes afin de relancer nos championnats locaux en assurant leur régularité, leur attractivité et leur visibilité », martèle-t-il.
Critique voilée de Seydou Mbombo Njoya
Au passage, Samuel Eto’o égratigne, sans le citer, celui qui dirige actuellement le foot camerounais. Un Seydou Mbombo Njoya dont il avait appuyé l’élection. « Il y a trois ans, j'ai soutenu un projet qui, selon moi, semblait prometteur pour l'avenir de notre football, admet l’ancien goleador. Faisant le bilan de ses réalisations, je n'ai aucun regret, même si les attentes n'ont pas été comblées. Cependant, il est important de tirer les leçons de cet échec afin d'amener un changement maîtrisé et bien géré ».
Le natif de Nkon fait en outre une promesse : « Je présente ma candidature avec l'engagement sans précédent de ne pas empocher un centime des indemnités prévues pour le poste de président de la Fédération. Ces fonds seront alloués au développement du football amateur. [...] Je suis candidat à ce poste afin d'attirer des financements externes et de ne pas réduire les revenus déjà maigres avec des charges inutiles. »
Un long et périlleux processus électoral
Maintenant qu’il a enfin officialisé sa candidature, Samuel Eto’o fait face à un long et périlleux processus électoral. Long car il va débuter ce 24 septembre avec les Assemblées générales des Ligues départementales et qui est censé s’achever, après de nombreuses étapes, le 11 décembre 2021 lors de l’Assemblée générale fédérale de la Fécafoot. Périlleux, car la Fécafoot a vécu un nombré sidérant de rebondissements depuis 2013 et l’arrestation puis la condamnation de son ex-patron Iya Mohammed.
Une interminable crise à la Fécafoot qui semblait avoir pris fin avec l’élection de Seydou Mbombo Njoya. Un Mbombo Njoya qui a même été élu quatrième vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), en mars dernier. Mais en janvier 2021, le Tribunal arbitral du sport, instance suprême en matière de litiges sportifs, avait invalidé les résultats de l’AG de la Fécafoot du 12 décembre 2018. En attendant que de nouvelles élections viennent, peut-être, enfin apporter la stabilité que Samuel Eto’o affirme pouvoir apporter au foot camerounais.
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