L’organisation mondiale de la santé (OMS) s’est fixée un objectif, celui de vaincre totalement la méningite à l’horizon 2030, rapporte le journal Le monde.
En effet, l’OMS et ses partenaires ont lancé ce mardi 28 septembre 2021, la première poussée de route mondiale pour combattre définitivement la méningite d’ici 2030. Car selon les professionnels de la santé, elle fait chaque année près de 250000 morts par an dans le monde, et les plus touchées sont ceux de l’Afrique subsaharienne.
Vu l’efficacité des vaccins déjà disponibles ou en évolution, l’OMS a pour objectif d’éliminer, d’ici 2030, ces épidémies de méningite d’origine bactérienne, de diviser par deux le nombre de cas et de réduire de 70 % les décès.
Sa stratégie (vaccin) est de s’attaquer en premier lieu aux méningites bactériennes aiguës les plus dangereuses qui sont causées par quatre bactéries : le méningocoque, mais aussi le pneumocoque, Haemophilus influenzae type b (Hib) et le streptocoque du groupe B. Ces pathogènes ont en effet été, à eux seuls, responsables en 2019 de plus de la moitié des décès par méningite recensés dans le monde. L’OMS mise donc sur l’obtention d’une couverture vaccinale élevée dans tous les pays avec les vaccins déjà disponibles.
Mais la vaccination ne peut pas tout régler. L’agence internationale insiste sur la nécessité d’un renforcement du diagnostic rapide et de l’accès aux traitements pour les patients, d’une meilleure surveillance épidémiologique pour détecter les cas et orienter les efforts de prévention et de lutte, ainsi que d’un meilleur suivi des patients et de leurs séquelles, la maladie conduisant dans 20 % des cas à un handicap à long terme.
Le cinquième et dernier pilier de la stratégie porte quant à lui sur la sensibilisation des populations, la responsabilisation des acteurs dans la mise en œuvre des plans nationaux et l’affirmation du droit à la prévention, aux soins et aux services de suivi. Selon Antoine Durupt, l’OMS envisage un suivi annuel de la mise en œuvre au niveau mondial de cette feuille de route, qui a été adoptée par l’ensemble des Etats membres lors de l’Assemblée mondiale de la santé, en novembre 2020.
Caractérisée par une inflammation des méninges (les membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière), cette maladie le plus souvent d’origine virale ou bactérienne se transmet par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées des personnes infectées.
Khady SANOGO (stagiaire)