Affi rencontre Ouattara et plaide pour la libération des prisonniers de la crise postélectorale de 2020





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Le président de la République, Alassane Ouattara a accordé ce jeudi, une audience au président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan. Cette rencontre qui intervient au lendemain de la création du nouveau parti de Laurent Gbagbo a été une occasion trouvée pour Pascal Affi N’Guessan d’évoquer avec le chef de l’Etat, plusieurs sujets, notamment la question de la réconciliation nationale et la libération des prisonniers de la crise postélectorale de 2020.

Ci-dessous, ce que Affi a confié à la presse, à sa sortie d’audience.

"Lorsqu’on rencontre le président de la République, on parle des affaires de la République. Et je voudrais au nom de la délégation du Front populaire ivoirien, commencer par dire merci au président de la République, de l’honneur qu’il nous fait de nous recevoir en audience.   

C’est une audience que nous avons sollicité il y a plusieurs mois. Malheureusement les conditions sanitaires n’ont pas permis au président de nous recevoir à l’époque.  Cela vient d’être fait et nous en avons profité pour évoquer avec lui les sujets d’intérêt national. Vous savez bien qu’aujourd’hui, les sujets d’intérêt national tournent autour de la réconciliation nationale, la paix, la stabilité politique et sociale de notre pays. Nous avons plusieurs dossiers, qui sont en suspend et qu’il faut solder, je dirai depuis une dizaine d’années. Mais Particulièrement, depuis les élections de 2020. Vous avez vu un certain nombres de frères ont fait l’objet d’arrestation, beaucoup d’entre eux ont été libérés dont moi-même. Mais quelques-uns sont encore en prison. Donc nous avons évoqué ce sujet avec le président de la république. Nous avons évoqué le sujet de quelques frères, camarades qui ont été radiés. Et comme, il y a une jurisprudence qui vient d’être pratiquement éditée à travers l’intégration de certains hauts cadres qui étaient en exil, nous avons souhaité que le président examine avec l’administration, le cas de nos camardes qui ont été radiés dans le cadre de la crise de 2010. S’ils ne peuvent pas être réintégrés, que des mesures de compensation leur permettent de se prendre en charge, de se réinsérer dans la vie économique et sociale. Il y a la situation de quelques planteurs d’hévéa. Personnellement, j’ai été saisi du cas de la Safic, au niveau de Grand-Lahou où près de 400 planteurs sont en contentieux avec une entreprise de la place sur un montant de près de 5 milliards FCFA. Et ce dossier traine depuis plusieurs années. Ils m’ont expressément demandé d’évoquer ce sujet avec le chef de l’Etat, ce qui a été fait. Je pense que dans les jours, semaines à venir, le gouvernement du Premier ministre va se pencher sur ce dossier. Puis, il y a les perspectives de 2025. Il ne faut pas attendre les derniers moments pour engager les discussions. Et donc le croit que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques, pour que ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puisse être discuté afin que nous puissions trouver un consensus, largement longtemps avant les échéances de 2025, afin que 2025 permette à la Côte d’Ivoire de tourner la page des élections contestées ou des crises électorales, pour que ça soit une nouvelle ère qui s’ouvre pour notre pays. Voilà en substance les principaux dossiers que nous avons évoqués avec le chef de l’Etat, tout en lui affirmant la position du front populaire ivoirien, d’être un parti de proposition, un parti d’opposition responsable, constructif. Et donc, nous sommes pour la paix et la stabilité politique, économique et sociale du pays. Nous sommes toujours disponibles et le chef de l’Etat peut compter sur nous".

Lambert KOUAME

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