Savez-vous quel est le fonctionnaire le mieux payé en Corée du Sud ? C’est l’enseignant. Dans ce pays, pour avoir le statut d’enseignant, il faut se lever très tôt. Ainsi, en l’espace d’une génération, le pays du Matin calme est sorti de l’abîme pour devenir une lumière, aujourd’hui. Parce que tout commençant à l’école, il faut rendre son autorité à l’enseignant.
Chez nous, depuis des décennies, on le sait, l’enseignant a été dépossédé de son autorité au profit des élèves. En notre temps, ceux de notre génération peuvent en témoigner, regarder son professeur droit dans les yeux était comme un sacrilège et relevait même de l’outrecuidance. Aujourd’hui, le professeur ou l’enseignant ne peut plus corriger l’élève ; au contraire, « ce devoir » est dévolu à l’élève qui n’hésite pas à porter main à celui qui donne le savoir. C’est lui qui va se plaindre parce qu’il a été agressé par ses élèves. Ils ont appauvri le côté charismatique du professeur à l’école. C’est tout. « Il faut tout simplement rendre au professeur ce qui fait de lui un professeur, c’est-à-dire un phare, quelqu’un qui oriente une jeunesse vers quelque chose de merveilleux. » Ces propos sont de l’écrivain algérien Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, lors d’une conférence-débat en octobre 2018.
Ces phrases que j’ai lues et relues suite à un post sur la plateforme des anciens élèves du lycée d’Abengourou, regroupés au sein de l’Anelya, m’ont beaucoup fait réfléchir, tant elles traduisent parfaitement ce que nous vivons quotidiennement dans notre pays. Elles m’ont surtout conduit à me poser cette question : où va aujourd’hui notre école ? lire la suite sur fratmat.info