Le procureur de la République, Richard Adou a fait savoir, ce lundi, face à la presse que tous ceux qui ont participé à la désobéissance civile lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020 seront tous poursuivis.
"Ils subiront la rigueur de la loi pénale, l'objectif étant de lutter contre l'impunité des auteurs des infractions graves commises surtout à chaque période électorale", a déclaré Adou Richard, Procureur de la République près le Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, qui présentait le rapport de l’Unité Spéciale d’Enquête (USE), sur les événements de l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Selon ce rapport, 233 personnes impliquées à divers degré de commission d’infraction ont été interpellées. La majorité de ces personnes sont en liberté provisoire ou placée sous contrôle judiciaire, a souligné Adou Richard.
Seules 11 personnes sont toujours en détention préventive pour avoir commis de des crimes crapuleux comme la décapitation du jeune Nguessan Koffi Toussaint à Daoukro, le meurtre de l’adjudant Sanogo Seydou, atteint par balle à la tête, ainsi que des auteurs présumés des meurtres perpétrés à Dabou, tandis que, 40 autres personnes, en fuites sont activement recherchées.
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Ces violences liées à l’élection présidentielle d’octobre 2020 ont fait 85 morts et près de 500 blessés, selon le procureur.
Cette unité spéciale qui a mené les investigations est composée de 20 gendarmes, 20 policiers et de juges d’instruction qui ont travaillé de janvier à juin 2021.
La coalition des partis de l'opposition a appelé la population ivoirienne à la désobéissance civile en vue d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle d’octobre 2020.
A travers les différentes manifestations, cette coalition entendait faire barrage à un autre mandat dit illégal d’Alassane Ouattara qui se présentait pour la troisième fois consécutive, rappelle-t-on.
Lambert KOUAME