Me Abdoulaye Ben Méité
Me Abdoulaye Ben Méïté, président de la Commission des Affaires générales et institutionnelles (CAGI) de l’Assemblé nationale de Côte d’Ivoire était l'invité du alk-show bihebdomadaire de la chaîne de télévision Life Tv intitulé ‘’Face à la Côte d’Ivoire’’, le jeudi 17 mars dernier 2022.
Plusieurs thématiques ont été abordées autour du thème principal « Le député ivoirien et l’élaboration des lois ». Ce sont entre autres, « l’Activité parlementaire et vie de la nation ivoirienne » et « les procès impliquant l’Etat de Côte d’Ivoire à l’international ».
Le député de Kani a profité de cette lucarne pour passer au peigne fin le fonctionnement de la chambre basse, le rôle des commissions, le déroulement des sessions parlementaires.
En tant que président de la CAGI, la plus importante du parlement, l’honorable invité a défini ses missions et établit un bilan succinct d’activités. Dans son exposé, il a levé le voile sur l’élaboration et l’adoption des lois. La contribution des députés à la vie sociopolitique ivoirienne, la cohésion sociale, la réconciliation nationale et la cherté de la vie qui sont des sujets d’actualité, ont également été développés par l’avocat parlementaire.
« Je crois que les Ivoiriens doivent bien se renseigner. Exercer mon rôle d’avocat n’est pas incompatible avec mon rôle de député. Etre avocat du président de la république ou de l’Etat de Côte d’Ivoire, ne fait pas de moi un fonctionnaire et donc quelqu’un exerçant un métier dans l’administration ivoirienne », a souligné l’homme de droit. Il est allé plus loin pour dire qu'un député ivoirien n’a rien. "C’est vrai qu’on est élu pour une circonscription donnée mais à l’hémicycle, on représente toute la Côte d’Ivoire. On est député de la nation. Et de ce fait, on reçoit les demandes de soutien venant de partout. Des proches, des amis, des gens de notre circonscription comme d’ailleurs. On est obligé de faire face », a t-il tenu à préciser.
Au sujet des procès impliquant l’Etat de Côte d’Ivoire à l’international, Me Abdoulaye Ben Méïté a été très tranchant et direct. Il s’est dit impuissant pour donner son point de vue dans l’affaire Diawara, devant la cour de la CEDEAO car il n’avait pas le dossier.
« M. Charle Blé Goudé sait bien à qui s’adresser et il a maintes fois répété qu’il fait confiance aux autorités de son pays », a-t-il situé sur l’affaire Blé Goudé à la CPI.
Pour ce qui est de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), l’avocat-député explique que cette structure a des problèmes parce qu’elle est dirigée par des militants de défense des droits de l’homme et non des hommes de droit comme à la CPI.
« Même la Tanzanie qui abrite la cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) s’en est retirée. Beaucoup de pays l’ont quitté. Pour moi, cette cour doit se revoir », a lancé le député avant de trancher : "Dans le cas Guillaume Soro, on ne peut pas demander à un Etat de surseoir à une décision de justice sur des faits aussi graves que l’atteinte à la sûreté de l’Etat au préjudice que quelqu’un veut être candidat à la présidence de la république », a-t-il dit.
Solange ARALAMON