Les débats autour de l'élection du président de la Fédération ivoirienne de football font rage sur les réseaux sociaux. Jamais une élection autour de l’instance dirigeante du football ivoirien n’avait suscité autant d’engouement, et la candidature de l’ancien capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire, Didier Drogba, y est certainement pour quelque chose. Ces débats qui soulèvent autant de passions occultent la réalité du sport roi ivoirien. Dans un tel contexte, il est important de marquer une pause et de jeter un regard rétrospectif sur le football ivoirien. Dans quel état se trouve-t-il actuellement ?
Pour de nombreux observateurs, notre football est à l’agonie. Et ce ne sont pas les témoignages d'anciens acteurs du championnat ivoirien qui diront le contraire.
'' Le championnat ivoirien est d’un très bon niveau mais le seul défaut, c’est qu’il n’y a pas de public… '', tels sont les propos que Wonlo Coulibaly, défenseur de l’Asec a confié à Supersport.... Même son de cloche pour Serge Wawa qui évolue au Simba Fc en Tanzanie. Il soutient : ‘’au niveau salarial, les joueurs sont mieux traités en Tanzanie qu’en Côte d’Ivoire. Sans exagérer, je dirai même qu’on paie dix fois mieux dans la Premier League tanzanienne qu’en Ligue 1 ivoirienne ‘’, a-t-il révélé.
Autre fait marquant qui montre que le football ivoirien perd de sa valeur. Au niveau continental, la Côte d’Ivoire n’est pas classée dans le top 12 des meilleurs championnats d’Afrique. Selon la Caf, des pays comme la Guinée et le Soudan ont des championnats bien meilleurs que le championnat de Côte d’Ivoire. Conséquence, La Côte d'Ivoire qui, par le passé, avait quatre (4) représentants en Coupe africaine des clubs en a désormais deux (2). Au niveau des clubs, aucun club ivoirien ne figure dans le top 20 des meilleurs clubs africains. Des indices qui montrent clairement que le football ivoirien souffre terriblement.
Même les arbitres ne sont pas épargnés par le "déclin" du ballon rond ivoirien. Aucun arbitre ivoirien n'a été retenu pour les deux dernières Coupes d’Afrique des nations en 2019 en Egypte, puis en 2022 au Cameroun. Preuve que l’arbitrage ivoirien a perdu sa crédibilité au plan continental.
GZ