La centrale plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs public et privé a réclamé des autorités ivoiriennes, la reconnaissance « complète et entière » de son statut de Centrale syndicale.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi à son siège le porte-parole Kla Alain Charles a fait savoir que depuis le 05 février 2019, la côte d’ivoire compte six centrales syndicales ((conf. Arrêté 2019-014/MEPS/CAB du 05 février 2019 fixant la liste des organisations syndicales qui remplissent les conditions légales pour être centrales syndicales de travailleurs)) et dénoncé le fait que sa Centrale n’ait jamais été invitée à une quelconque activité officielle.
M. Kla a saisi cette tribune pour informer l’opinion nationale et internationale et dénoncer ce qu’il qualifie d’ « injustice ».
A l’analyse, il est difficile de comprendre que, après toutes ces dispositions prises par l’Etat de côte d’ivoire pour règlementer la vie syndicale dans notre pays et par la même occasion identifier ses interlocuteurs crédibles et légitimes, la Plateforme Nationale qui est en avant-garde de la lutte pour le bien-être des travailleurs, soit frappée de cet ostracisme, a relevé Kla Alain pour qui « il s’agit d’une manœuvre contre l’intérêt des travailleurs de côte d’ivoire en général et des fonctionnaires en particulier ».
Les organisations de base (les fédérations, les syndicats de base et Associations) membres de la Plateforme Nationale, estiment qu’il est inconcevable que leur centrale soit écartée de toutes les activités officielles incluant les centrales syndicales, alors qu’aucune disposition ne l’en empêche.
Elles « dénoncent cette attitude de deux poids deux mesures vis-à-vis de la Plateforme Nationale, exigent la reconnaissance du statut de centrale syndicale de la Plateforme nationale et demandent au camarade Président Théodore Gnagna Zadi de suspendre toute participation aux discussions actuelles qui devraient aboutir à la signature d'une trêve sociale en Côte d’Ivoire, jusqu’à la reconnaissance du statut de centrale syndicale de la Plateforme nationale ».
Cette sortie intervient à quelques jours de la fête du travail, cérémonie au cours de laquelle, les centrales syndicales vont parler au nom des travailleurs.
Pour la fête de travail de cette année, la plateforme entend « marquer son indignation face à cet état. Cette fête aura une particularité. Tous les syndicats de base viendront avec des banderoles pour exprimer leur indignation face à la nation », a fait savoir secrétaire chargé de l’organisation et de la mobilisation Germain Diabaté, par ailleurs, président du comité d’organisation de la 3e édition de la fête du travail au sein de cette centrale syndicale.
Lambert KOUAME