Le Premier ministre du Mali, Choguel Kokalla Maiga, dans une intervention abondamment relayée par les médias maliens, a montré clairement que le gouvernement de transition n’était pas prêt à reculer dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés sur leur sol. Dans un langage qui ne laisse aucune ambiguïté sur les intentions réelles des hommes de ce pays, il se dit surpris par la réaction des autorités ivoiriennes autour de la question : « En plein midi, venir avec des papiers et attendre 48 h pour donner des explications… Alors que ce jour-là, pendant toute la journée, nous avons demandé à tous les responsables qui parlent maintenant, ils disent qu’ils n’étaient pas au courant ».
Le chef du gouvernement malien a surtout prévenu : « Personne ne va nous troubler. C’est Dieu qui est avec cette transition. Et nous allons faire les vérifications nécessaires et en tirer les conclusions. Nous ne cherchons les problèmes avec aucun pays. Nous voulons une bonne entente avec tous les pays du monde, particulièrement avec nos voisins. Mais nous voulons qu'on nous respecte». Tout en rendant compte de l’entretien que le chef de la junte au pouvoir, Assimi Goïta, a eu avec le secrétaire général de l’ONU sur le sujet : « Quand le président a parlé avant-hier avec le secrétaire général de l’ONU, il a terminé par dire que notre souveraineté n’est pas négociable. On doit nous respecter. Celui qui comprend ça, on peut travailler avec lui, il n’y a pas de problème. On est contre personne ».
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Modeste KONÉ