Le mercredi 22 mars dernier, une délégation du Sénat ivoirien, conduite par son président Jeannot Ahoussou-Kouadio, a été reçue en audience par le vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné. A sa sortie d’audience, Ahoussou-Kouadio a déclaré : « Nous sommes venus rendre visite au vice-président de la République car depuis le 19 avril 2022, date à laquelle il a été nommé devant le Parlement réuni en Congrès à Yamoussoukro, nous n’avons pas eu l’occasion de venir le saluer en tant qu’acteur majeur de la conduite des affaires de l’Etat. Nous avions le devoir de venir lui apporter notre soutien et lui exprimer la disponibilité du Sénat ivoirien à travailler dans la dynamique tracée par le président Alassane Ouattara pour bâtir une grande Côte d’Ivoire. » Il est bon que les acteurs et animateurs de la vie politique se voient et se parlent. Mais dans le cas d’espèce, appartient-il au pouvoir législatif (Sénat) d’aller apporter son soutien aux tenants de l’Exécutif et se mettre à leur disposition (V-P de la République) ? Si oui, où est donc la place du contrôle de l’action gouvernementale dédié au Parlement ? Si non, pourquoi le fait-on ?
Eddy PEHE