Depuis le 15 avril, le Groupe des Organisations Féminines pour l’Égalité Homme-Femme (GOFEHF), une faîtière de 17 réseaux et organisations féminines, a initié un séminaire de formation à l’endroit des formatrices de candidates aux élections, suite au constat de la sous-représentation des femmes au niveau des postes électifs en Côte d’Ivoire.
Dans le souci de mettre en place, en son sein, un pool de formateurs en vue du renforcement permanent des capacités des femmes en politiques en Côte d’Ivoire, 22 auditrices et auditeurs sont formés, en vue de former à leur tour des femmes candidates, en partenariat avec Regard de femmes, une ONG française.
Ce séminaire vise à rehausser la participation des femmes aux élections, à leur donner l’enthousiasme, à mieux connaître le système électoral, la prise de parole en public, la mobilisation de ressources et la confiance en soi.
Rachel Gogoua, présidente du GOFEHF pense qu’il faudrait que 2020 soit l’année de l’égalité hommes et femmes dans les assemblées élues. C’est pourquoi elle a appelé les stagiaires à leur responsabilité historique qui implique qu’elles s’approprient la formation reçue afin d’acquérir un réel pouvoir transformateur sur les femmes qui s’engagent en politique.
Avant de déclarer l’ouverture dudit séminaire, la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Ly Ramata Bakayoko, présidente de la cérémonie, a rappelé l’engagement du gouvernement dans cette lutte. Cela se traduit selon elle, par la décision prise en Mars dernier en conseil des Ministres qui demande un quota de 30% de femme sur le nombre de candidat aux différentes élections
"Par la multiplication de ce genre de formation, la parité politique sera respectée en Côte d’Ivoire, qui s’inscrit dans la bonne gouvernance", a-t-elle déclaré avant de féliciter le GOFEHF, pour le renforcement des droits politiques de la femme.
Ce séminaire prendra fin le 19 avril 2019.
En Côte d’Ivoire, il n’y a que 11,37% de femmes députés, 15 femmes sur 200 maires et 1 seule femme présidente de conseil régional sur 31. Le Ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, a renouvelé son engagement pour la promotion du genre et encouragé les candidatures féminines comme cela est pris en compte dans la constitution de 2016.
Solange ARALAMON