Jean-Luc Assi, ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable
La Côte d’Ivoire s’engage à poursuivre ses efforts dans la lutte contre la pollution plastique, notamment par le renforcement du cadre institutionnel et juridique. Cette annonce a été faite par le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, à la faveur de la 50ème édition de la Journée mondiale de l’environnement (JME), ce lundi 5 juin 2023.
« Nous devons changer notre comportement face à l’utilisation et surtout au rejet du plastique. Ensemble, engageons-nous, dans un élan de solidarité, pour préserver notre planète et notre vie. Je vous invite donc à une prise de conscience collective et individuelle pour ne pas mettre en péril la survie de notre propre espèce, l’espèce humaine », a insisté Jean-Luc Assi.
Au cours de la cérémonie d’ouverture des festivités qui ont lieu cette année au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan sur le thème « Solutions à la pollution plastique », les experts des questions environnementales ont rappelé qu’il y a urgence à parvenir à des solutions plus innovantes et plus efficaces pour éradiquer cette pollution.
« Les microplastiques, de minuscules particules de plastique mesurant jusqu'à 5 mm de diamètre, se retrouvent dans la nourriture, l'eau et l'air. On estime que chaque personne sur la planète consomme plus de 50 000 particules de plastique par an, et bien plus encore si l'on tient compte de l'inhalation des particules qui se trouvent dans l'air. Le plastique à usage unique jeté ou brûlé, nuit à la santé humaine et à la biodiversité et pollue tous les écosystèmes, du sommet des montagnes au fond des océans», s'inquiète le Programme des Nations-Unies pour l'environnement (PNUE).
A Abidjan, les gouvernements, les entreprises et la société civile, confronteront leurs solutions pour trouver des initiatives novatrices de recyclage et de valorisation du plastique, car, ce sont plus de 400 millions de tonnes de plastique qui sont produites chaque année, selon les statistiques livrées par les experts environnementaux. Et la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10% du total sont recyclés. L’on estime que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Côte d'Ivoire a décidé depuis 2014 d'interdire la production, l'importation, la commercialisation, la détention et l'utilisation des sachets plastiques sur l'ensemble du territoire national par le décret 2013-327 du 22 mai 2013, entré en vigueur depuis le 08 novembre 2014.
Cette mesure visait à abandonner l'usage abusif des sachets plastiques et à promouvoir les sacs et contenants réutilisables. Des industriels, grandes surfaces de distribution, commerçants et citoyens ont bien adhéré à ce changement écologique en utilisant les solutions alternatives aux sachets plastiques dans leurs activités et leurs habitudes de consommation.
Selon le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement qui coordonne cette activité, le coût des dommages sur les écosystèmes, le tourisme et la pêche, causés par les déchets plastiques jetés en milieu marin, est évalué chaque année, à environ 7 616 milliards FCFA.
En prélude à la célébration officielle, les délégations se sont retrouvées le samedi 3 mai 2023 dans la ville balnéaire de Grand-Bassam pour une série d’activités dont le nettoyage d’une parcelle de plage.
Solange ARALAMON