Le président local du Conseil national des droits de l'homme pour la région du Goh, Diarrassouba Daouda Moussa, a donné, ce dimanche 29 octobre 2023, dans un entretien téléphonique, une autre version sur les origines de la crise entre communautés à Dougroupalégnoa. Celle-ci est totalement différente de celle qui a été évoquée dès l'éclatement du différend dans ce village de Gagnoa.
Selon le défenseur des droits de l'homme, le conflit serait parti d'une colère de certains membres de la communauté Bheté après avoir appris qu'un des leurs a subi une sévère bastonnade parce qu’accusé de vol de matériel de construction sur un chantier appartenant à une église de la communauté sœur Baoulé. Ce n'est donc pas une affaire de vol de fèves de cacao, si on l’en croit, qui a mis un terme à la cohésion sociale entre autochtones et allochtones à Dougroupalégnoa.
La solution du règlement à l'amiable avait été choisie, révèle-t-il, lorsque le mis en cause, qui a été libéré, est allé faire savoir aux siens qu'il a été agressé par des membres de l’autre communauté sans raison. Notre interlocuteur a indiqué par la suite que ce sont au total neuf maisons qui ont été brûlées par les protagonistes dans cette crise communautaire. Il a ajouté à cela que des motos ont été incendiées.
L'enseignant de mathématiques, Diarrassouba Daouda Moussa, souhaite un coup de mains du gouvernement pour aider les victimes du conflit qui ont tout perdu, à retrouver le sourire. Mais pour le règlement du conflit, il refuse une solution venant du haut sommet de l'Etat.
Le président du Conseil national des droits de l'homme du Goh a exhorté les populations à faire preuve de discernement pour éviter que de simples problèmes entraînent de graves crises. Selon lui, la tension a baissé à Dougroupalégnoa.
Touré Boa
Correspondant régional