Can 2023, des gestes politiques pour une meilleure communion





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Depuis la mort du Père fondateur en 1993, la Nation ivoirienne est en quête perpétuelle d'une réelle unité. 

                                 

Pendant des décennies, des crises successives ont profondément déchiré le tissu social. Difficile de trouver une occasion où l'ensemble des citoyens regardent dans la même direction et mettent au dessus de tout, l'intérêt supérieur de la Nation. Qu'il s'agisse de la fête nationale chaque 7 août ou de célébrations voisines comme la journée nationale de la paix chaque 15 novembre, le peuple n'est jamais à l'unisson. Les raisons :  une série d'exclusions d'acteurs majeurs du jeu électoral par l'instrumentalisation de magistrats aux ordres, l'emprisonnement injuste ou l'exil forcé de leaders, la tribalisation des partis politiques, les discriminations de citoyens, les guerres civiles de 2002 et 2010-2011. Autant de facteurs qui ont semé beaucoup de rancœurs dans les coeurs. Aujourd'hui encore, des millions d'Ivoiriens conservent des ressentiments et des frustrations à cause du maintien en prison de détenus civils et militaires de la crise postélectorale de 2010, le maintien en prison de proches de Guillaume Soro arrêtés en 2019 ou après, l'exil forcé du leader de GPS avec plusieurs de ses proches, la radiation de la liste électorale de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé... Pourtant, la Côte d'Ivoire s'apprête à organiser du 13 janvier au 11 février 2024, un événement historique, à savoir la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Une compétition footballistique au cours de laquelle le pays va accueillir sur son sol des visiteurs venus aussi bien de toute l'Afrique que des autres continents du monde. Cette CAN, la 2e organisée par le pays d'Houphouet Boigny, 40 ans après la première tenue ici en 1984, les autorités la souhaitent la mieux organisée de toute les CAN. La Côte d'Ivoire peut-elle réussir ce pari de l'hospitalité et de l'organisation parfaite avec un peuple divisé ? Nous pensons, comme l'a préconisé récemment le PPA-CI, que cette occasion doit être mise à profit par le président de la République pour poser des actes forts permettant la libération des détenus politiques, le retour effectif des exilés, à leur tête Guillaume Soro, le rétablissement des droits politiques et civiques de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé. Ces gestes permettront d'apaiser des millions de coeurs remplis de douleur, et favoriseront une véritable communion nationale autour de l'organisation, et autour de l'équipe nationale de football qui va défendre les couleurs du pays à cette compétition. La balle est donc dans le camp du Chef de l'Etat.                                         

Cissé Sindou

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