Observateur Ébène mis aux arrêts, son avocat s’inquiète de ses conditions de détention





observateur-ebene-mis-aux-arrets-son-avocat-sinquiete-de-ses-conditions-de-detention


L’humoriste ivoirien, Observateur Ébène, a été interpellé le 15 avril 2024 pour une audition après la publication d’une vidéo. Dans un communiqué relayé par des medias, son avocat s’inquiète de ses conditions de détention.

Ci-dessous ledit communiqué

M. Kouakou AMANY, alias Observateur Ébène, était convoqué en vue d’une « audition » au commissariat d’Abidjan, lundi 15 avril 2024 à 10h pour un chef d’accusation qui, pour le moins, souffre d’équivoque, à savoir la publication une vidéo humoristique.

À l’issue de sa garde à vue, le Procureur de la République a décidé de le mettre en détention provisoire en vertu d’une procédure injuste, abusive et attentatoire à sa liberté.

Cette procédure est illégale tant celle-ci demeure réservée, selon le Code de procédure pénale ivoirien, à « le crime ou le délit qui est en train de se commettre, ou qui vient de se commettre. » Or, la vidéo litigieuse, en plus d’avoir été tronquée, a été publiée en octobre soit donc plus de six mois avant.

En réalité, cette instruction ne viserait qu’à intimider et ainsi intenter à la liberté d’expression de M. Observateur Ébène qui est aujourd’hui l’un des créateurs de contenus le plus suivi en Afrique et dont les vidéos, abondamment relayées sur les réseaux sociaux, peuvent sans doute déranger…

Dans ce cadre, la défense de M. Observateur Ébène s’inquiète des conditions de détention et surtout des atteintes aux droits et libertés de ce dernier, dont il est rappelé à toutes fins utiles, qu’il demeure présumé innocent.

Cette atteinte à la liberté d’expression consacrée à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et dans la Constitution Ivoirienne est d’une infinie gravité pour l’avenir des artistes et, plus globalement, pour l’ensemble des citoyens.

Aurane REIHANIAN

Avocat à la Cour

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Affaire « On n'est pas obligé de faire le travail pour lequel on a été formé » : un entrepreneur répond à Patrick Achi, « autant former des plombiers et ... »

La révolution des bookmakers dans le monde numérique